Un message de détresse envoyé aux autorités consulaires par une Indienne dont elle affirme avoir été retenue contre son gré par deux Pakistanais. Une affaire qui reste pleine de zones d’ombre.
Nous sommes le jeudi 7 août. Vers l’après-midi, le calme ordinaire d’un lotissement résidentiel situé dans la ville de Deroua qui relève de la province de Berrechid est soudain brisé. Sous un soleil écrasant de cette vague caniculaire, des enquêteurs de la gendarmerie royale s’arrêtent devant ce lotissement. Les portières claquent, les uniformes gris se déploient, accompagnés de représentants de l’autorité locale. La mission est claire : libérer une femme qui affirme être retenue contre son gré par deux ressortissants pakistanais.
En effet, quelques heures plus tôt, un message électronique, précis et alarmant, était parvenu à des responsables consulaires. Écrit dans un français hésitant, il contenait surtout un appel à l’aide lancé par une ressortissante indienne qui suppliait qu’on vienne la chercher pour la ramener chez elle ainsi que des coordonnées GPS.
Rapidement, une enquête a été ouverte. Les gendarmes arrivent jusqu’à un appartement meublé, loué depuis quelques mois par deux hommes pakistanais. Des coups à la porte qui s’ouvre. Derrière, l’un des deux Pakistanais. La jeune femme indienne est là visiblement enceinte. Elle répète qu’on l’a séquestrée contre son gré, que les deux hommes la privaient de liberté et qu’elle veut rentrer chez elle, en Inde.
Rapidement, les deux suspects sont interpellés et conduits vers le siège de la gendarmerie royale pour être soumis aux interrogatoires. En effet, l’un des deux pakistanais a rejeté fermement les accusations de l’indienne. Il a affirmé qu’elle vivait avec eux de son plein gré et depuis plusieurs mois, qu’ils partageaint la même vie et le même toit. Il a ajouté aux enquêteurs qu’il lui a donné même de l’argent pour payer un billet d’avion pour retourner chez elle et qu’elle a refusé.
Pour les enquêteurs de la gendarmerie royale, l’affaire est loin d’être claire. Les voisins, eux, chuchotent : on les voyait souvent ensemble, sans signe évident de conflit. Mais derrière les portes closes, que s’est-il réellement passé ? Rien n’est clair.
Samedi 9 août, les deux ressortissants pakistanais ont été mis entre les mains du parquet général qui a donné ses instructions d’approfondir les investigations.














