À chaque rencontre internationale, la scène se répète presque à l’identique : les responsables algériens font tout pour emmener avec eux leurs obligés du Polisario, comme une pièce maîtresse de leur stratégie diplomatique.
Mais à force de vouloir imposer ce passager clandestin, Alger s’enlise encore plus dans son isolement. La dernière réunion de la TICAD au Japon en a fourni une démonstration éclatante.
Devant un parterre de délégations africaines et internationales, les autorités japonaises ont dû clarifier, à deux reprises et devant les médias et les caméras du monde entier, que la délégation du Polisario n’était ni reconnue, ni invitée. Une précision faite de manière solennelle, presque pédagogique, tant la manœuvre algérienne avait jeté le trouble et créé une gêne diplomatique. Ce rappel a mis en lumière non seulement l’incongruité de la présence du Polisario, mais aussi l’entêtement maladroit de ceux qui veulent à tout prix le hisser au rang d’interlocuteur légitime.
Ce qui devait constituer une victoire symbolique pour Alger s’est transformé donc et sans grande surprise en une cuisante déconvenue humiliante. L’image d’une diplomatie algérienne triomphante a laissé place à celle d’un membre embarrassant, piégeant malgré eux les pays africains dans des situations de confusion et de perte de crédibilité. Car, en croyant imposer leurs protégés, les responsables algériens exposent en réalité leurs propres limites et se retrouvent humiliés devant le regard de la communauté internationale.
Et pendant que l’Afrique cherche à avancer, à renforcer son unité, à attirer des investissements et à faire entendre sa voix sur les grands enjeux mondiaux, Alger persiste à tirer le continent vers le bas, prisonnière d’un agenda figé et dépassé. Au final, le vrai «boulet» de cette histoire n’est pas celui que l’Algérie croit brandir, mais bien l’Algérie elle-même, enlisée dans ses obsessions, incapable de comprendre que le monde a changé et que l’Afrique a mieux à faire que de revivre les querelles d’hier.














