Éditorial: Rentrée en confiance

Dans quelques jours, plus de huit millions d’élèves reprendront le chemin de l’école. La rentrée scolaire a toujours constitué un moment clé de l’année pour les familles, mais celle de 2025-2026 revêt une dimension particulière. Elle s’inscrit dans la continuité des réformes éducatives engagées depuis 2022 et marque une étape décisive dans leur consolidation.
La plus emblématique de ces réformes est sans conteste le programme des « écoles pionnières », qui concernera désormais plus de 4 600 établissements primaires à travers le Royaume. Une extension significative, porteuse d’espoirs concrets en matière de qualité d’enseignement et de réussite scolaire.
Cette rentrée s’annonce également sous le signe de la mobilisation collective. Pour la première fois, l’école ne se conçoit plus comme un service public géré de manière verticale mais comme un espace de co-construction où tous les acteurs sont appelés à jouer un rôle actif. Les parents, longtemps relégués à une position d’usagers passifs, sont désormais placés au cœur du processus éducatif. Leur implication n’est plus symbolique mais réelle, comme en témoigne la concertation ouverte par le ministère et, surtout, l’engagement spontané de nombreuses familles qui ont constaté, chez leurs enfants, les progrès engendrés par les nouvelles méthodes d’apprentissage (lire l’article en pages 4-6).
Car la réforme de l’éducation illustre mieux que toute autre politique publique cette vérité simple : la réussite ne dépend pas uniquement des moyens investis ou des textes votés, mais de la participation de tous. Enseignants, élèves, familles et institutions partagent désormais une même responsabilité : faire de l’école marocaine non seulement un lieu de savoir, mais aussi un véritable levier de transformation nationale.
Plus qu’une rentrée scolaire, 2025-2026 doit être vécue comme une rentrée de la confiance. Confiance en l’école, en l’enfant et, au-delà, en la capacité du Maroc à bâtir son avenir par l’éducation.