Il se faisait passer pour une jeune femme syrienne ou libanaise pour piéger les hommes dans des conversations intimes et pour un homme originaire d’un pays du Golfe pour mettre les femmes dans ses filets. Alors qu’il n’est qu’un escroc récidiviste qui se mettait derrière l’écran d’un PC, enregistrait tout, avant de faire chanter ses victimes.
Ce jeune homme croyait pouvoir rejouer le même jeu de chantage sans jamais se faire arrêter. Bien qu’il ait purgé une peine d’emprisonnement pour des faits similaires, il semble qu’il n’avait visiblement rien appris de son passé derrière les barreaux. Sans aucun doute, il songeait devenir plus professionnel en arnaquant les victimes sans que personne n’ose dévoiler ses actes criminels qui lui rapportent facilement de l’argent.
C’est à Oued Zem qu’il demeure et que son nom circulait déjà dans les registres de la police comme maître dans l’art du chantage virtuel. Pourtant, lorsqu’il a quitté la prison après avoir y est purgé une peine d’emprisonnement, il est rentré chez lui pour s’installer, une fois encore, derrière l’écran de son ordinateur et reprendre son activité louche et tendre son piège à des personnes originaires des pays du Golfe qui cherchent un moment d’évasion d’une vie ennuyeuse et qui peuvent verser de l’argent sans compter.
Notre jeune homme commençait sa ruse par un simple message sur un réseau social notamment Facebook et Instagram; une invitation signée d’un profil féminin enjôleur, affichant les traits d’une jeune Syrienne ou Libanaise. Peu à peu, la conversation prenait un tour plus intime. Derrière l’écran, la victime croyait entendre la voix douce d’une femme levantine. En réalité, c’était une jeune femme, complice, payée pour jouer ce rôle d’envoyer à la victime des messages vocaux, lui improviser des mots tendres et lui créer l’illusion d’une relation naissante.
Après, il venait l’autre étape, la plus confidente, celle de la séduction à distance, lors de laquelle la victime, convaincue d’être seule en compagnie de la jeune fille virtuelle, cède à la tentation, se dévêtit devant son caméra allant parfois jusqu’à des gestes intimes. La victime ignorait qu’à cet instant le piège s’est refermé. Tout était enregistré. Et le sourire virtuel se transformait en menace bien réelle. Soit qu’elle choisit de payer ou de voir sa réputation ruinée par la diffusion sur les réseaux sociaux les vidéos la montrant toute nue ou en pleins gestes intimes. En effet, il n’épargnait même pas les jeunes femmes dans son jeu en se faisant passer pour un jeune homme, originaire d’un pays du Golfe. Mais, une dernière parmi elles, qui a tombé dans ses filets, ne lui a pas accordé une occasion pour échapper à la prison.
Elle n’a pas cherché à mettre sa tête dans le sable tout en répondant favorablement à sa demande de lui verser une somme d’argent pour ne pas diffuser ses vidéos compromettantes et elle est allée porter plainte. Une enquête a été diligentée par les éléments de la police judiciaire relevant du commissariat régional de la sûreté à Oued Zem qui sont arrivés à le mettre hors d’état de nuire, jeudi 21 août, avant de le placer en garde à vue durant les quarante-huit heures et le déférer devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance dans la même ville qui l’a maintenu en détention préventive.
Lundi 25 août, il a comparu, en état d’arrestation, devant le tribunal. Une fois jugé, recommencera-t-il encore de chercher l’argent facile en mettant les victimes dans son panier ? Tout est possible.














