Indicateurs
D’après le RGPH 2024, au cours de la dernière décennie le taux d’analphabétisme a enregistré une baisse dans la région de Béni Mellal-Khenifra, passant de 39,1% à 32,0%, soit une baisse significative de 7,1 points. Malgré ce recul, ce taux dans la région reste supérieur de 7,2 points de pourcentage à celui enregistré au niveau national. En chiffres absolus, environ 668.807 personnes analphabètes vivent encore dans la région, dont les deux tiers sont des femmes (226.683 hommes et 442.124 femmes).
Malgré cette baisse, de profondes disparités territoriales subsistent. L’analphabétisme reste un phénomène essentiellement rural. En effet, en 2024, 62,0% des personnes analphabètes vivent en milieu rural. Au cours de la même décennie, le taux d’analphabétisme dans les zones rurales a diminué de 49,8% à 40,9%, mais il reste près de deux fois supérieur au taux enregistré dans les zones urbaines, qui est de 23,7% en 2024. L’analyse selon le sexe montre que plus de la moitié des femmes rurales sont analphabètes (51,1%), contre 38% des hommes dans le même milieu.
Entre 2014 et 2024, le taux d’analphabétisme a diminué de manière quasi généralisée dans les cinq provinces qui composent la région, mais cette évolution s’est accompagnée de la persistance de disparités territoriales selon le sexe.
Toutes les provinces de la région ont enregistré une baisse du taux d’analphabétisme au cours de la dernière décennie, avec des reculs particulièrement marqués dans les zones où il était le plus élevé. Les baisses les plus importantes ont été enregistrées dans les provinces d’Azilal (9,3 points de pourcentage) et de Khénifra et Fkih Ben Salah (6,8 points), qui affichaient en 2014 des taux d’analphabétisme élevés, respectivement de 47,6%, 43,7% et 39,4%. Les autres provinces, où les taux étaient moins bas en 2014, ont également connu des baisses: 6,5 points pour la province de Beni Mellal et 6,1 points pour la province de Khouribga.
Il convient de noter que toutes les provinces de la région ont enregistré en 2024 des taux d’analphabétisme supérieurs à ceux enregistrés au niveau national (24,8%), les taux les plus élevés étant ceux de la province d’Azilal (38,3%), de la province de Khénifra (36,9%) et de la province de Fkih Ben Salah (32,6%). En revanche, la province de Beni Mellal a enregistré 28,6% et celle de Khouribga 25,2%, soit les taux les plus bas au niveau régional.
Les femmes rurales sont les plus touchées par l’analphabétisme, avec un taux maximal de 60,2% dans la province de Khénifra, suivies des femmes rurales de la province d’Azilal avec 52,8%. Les femmes rurales des provinces de Khouribga et Beni Mellal avec respectivement 49,6% et 49,4%, et les femmes rurales de la province de Fkih Ben Salah avec 46,7%.
La comparaison entre les régions du Royaume montre que l’incidence de l’analphabétisme est plus importante dans les régions de Beni Mellal-Khénifra (32%), Marrakech-Safi (28,8%), l’Oriental (28,3%), Drâa-Tafilalet (28,3%) et Fès-Meknès (27,5%).
En revanche, cette incidence demeure moins prononcée dans les régions de Dakhla-Oued Ed-dahab (14,8%), Laayoune-Sakia El Hamra (15,3%), Casablanca-Settat (19,6%) et Rabat-Salé-Kénitra (22,4%). En 2024 le taux d’analphabétisme s’établit à 24,8% contre 32,2% dix ans plus tôt. Cette baisse a été plus marquée en milieu rural, de 47,5% à 38,0%, qu’en milieu urbain, de 22,6% à 17,3%, et parmi les femmes, de 41,2% à 32,4%, que parmi les hommes, de 22,2% à 17,2%. Le taux d’analphabétisme augmente avec l’âge passant de 1,6% parmi les moins de 15 ans à 3,0% pour les 15-24 ans et atteint 51,0% parmi les 50 ans et plus. Par rapport à 2014, ces taux sont respectivement de 3,9%, 11% et 61,4%.














