La dernière livraison du HCP sur les comptes régionaux, bien qu’elle remonte à 2023, reste une base incontournable pour nourrir la réflexion sur les plans de développement territoriaux intégrés, tels que rappelés dans le dernier discours du Trône.
Ces statistiques, patiemment élaborées, ne se limitent pas à dresser un simple état des lieux : elles offrent un instrument de lecture des dynamiques régionales, de leurs forces et de leurs fragilités, mais aussi des marges de progression possibles.
Les indicateurs de croissance, ventilés par région et par secteur, révèlent à la fois des disparités persistantes et des opportunités réelles de spécialisation. Car chaque territoire possède une identité propre, forgée par sa géographie, sa démographie, ses ressources naturelles, ses atouts économiques ou encore son capital humain. L’intelligence des politiques publiques réside précisément dans cette capacité à partir du réel, du terrain, pour identifier ce qui distingue une région, ce qui la différencie et ce qui peut, demain, la propulser.
Loin des modèles uniformes, il s’agit donc de bâtir des trajectoires différenciées, adaptées, réalistes, et surtout partagées par l’ensemble des acteurs locaux. Les statistiques du HCP sont alors bien plus que des chiffres : elles constituent une boussole, un instrument de pilotage pour aider les décideurs territoriaux à cartographier contraintes et opportunités, et à traduire la diversité nationale en richesse collective.
En somme, ces comptes régionaux rappellent une évidence : l’émergence du Maroc de demain ne viendra pas d’un modèle unique, mais de la conjugaison de modèles multiples, enracinés dans leurs territoires et portés par leur singularité.










