Les nouveau-nés et les enfants présentent un risque accru de développer des effets indésirables médicamenteux et d’être exposés aux erreurs médicamenteuses.
Sécurité des patients : A l’occasion de la journée mondiale de la sécurité des patients, l’Agence du médicament et des produits de santé rappelle aux professionnels de santé plusieurs recommandations visant à éviter les erreurs médicales.
Chaque année, les systèmes de santé à travers le monde célèbrent le 17 septembre la journée mondiale de la sécurité des patients. Pour cette édition 2025, l’OMS a choisi pour thème «Des soins sûrs pour chaque nouveau-né et chaque enfant» avec le slogan «La sécurité des patients commence dès la naissance». L’Agence du médicament et des produits de santé (AMMPS) œuvre à l’amélioration de la sécurité des patients en contribuant à la gestion des risques liés à l’utilisation des médicaments en particulier chez les petits patients. Il a été établi que la population pédiatrique présente un risque accru de développer des effets indésirables médicamenteux et d’être exposé aux erreurs médicamenteuses. Selon l’OMS, ces erreurs sont parmi les principales causes de risque pour la santé chez les nouveau- nés et les enfants. Dans l’objectif de garantir une utilisation sécuritaire des médicaments chez les nouveau-nés et les enfants, l’Agence rappelle aux professionnels de santé plusieurs recommandations visant à promouvoir le bon usage des médicaments et limiter les risques liés à leur mauvaise utilisation chez la population pédiatrique.
Ainsi, lors de la prescription, les professionnels de santé doivent mentionner l’âge et le poids du nourrisson ou de l’enfant sur l’ordonnance. Ils doivent adapter la dose et la forme pharmaceutique prescrite en fonction de l’âge et du poids de l’enfant. Il est important de sensibiliser les parents à l’importance de respecter les prescriptions médicales : la posologie et la durée de la prescription. Les professionnels de santé doivent expliquer les précautions à prendre pour administrer un médicament par voie orale aux nouveau-nés et aux nourrissons . En cas d’effet indésirable ou de survenue d’une erreur lors de la prise du médicament, les parents doivent contacter le médecin. Lors de la dispensation, l’Agence recommande aux professionnels de santé de se renseigner sur l’âge et le poids de l’enfant, ses antécédents allergiques ainsi que les traitements en cours avant de lui conseiller un nouveau médicament. Le professionnel de santé doit expliquer la prescription et s’assurer de sa compréhension par les parents.
Il est aussi important d’expliquer les modalités d’utilisation des dispositifs d’administration (pipettes, cueillères, doseuses…) des médicaments et rappeler que chaque dispositif est spécifique à son médicament. Rappelons que le Centre antipoison du Maroc (CAPM) avait recensé 1.647 cas d’intoxications médicamenteuses aiguës au cours de l’année 2022 représentant ainsi 39% des intoxications. Le nombre de décès dus à ces intoxications était de 5 cas avec un taux de létalité de 0,3%. La région la plus représentée était Rabat-Salé-Kenitra (20,5%), suivie de Casablanca-Settat (17,6%) puis Fès-Meknès (13,3%) et l’Oriental (11,6%). La moyenne d’âge des intoxiqués était de 17,1 ans. Les tranches d’âge les plus représentées étaient celles de l’adulte (35,5%) et du bébé marcheur (32,8%), suivie de l’enfant (13,2%). Ces intoxications sont survenues particulièrement en milieu urbain (91,3%) et particulièrement à domicile (70,5%). La circonstance accidentelle prédominait dans 61,6% des cas et la circonstance suicidaire a représenté 37,6% des cas. L’intoxication médicamenteuse était sans gravité chez 34,9% des cas.














