Le wali a enjoint à l’ensemble des intervenants de respecter un calendrier resserré, avec des jalons hebdomadaires et des comptes rendus réguliers de production.
Mobilisation : Agadir se prépare activement pour le rendez-vous sportif de la Coupe d’Afrique des Nations. Mercredi 17 septembre, le wali de Souss-Massa, Saaïd Amzazi, a effectué une visite au chantier d’aménagement des abords du Grand Stade d’Agadir, entouré d’une équipe technique pluridisciplinaire. Objectif : contrôler l’avancement, lever les derniers blocages et donner des instructions fermes pour accélérer la cadence à l’approche de la CAN 2025.
Premier constat sur site : le périmètre du stade est entré dans sa phase terminale. Les bordures et trottoirs sont en cours de pose, les mâts d’éclairage public sortent de terre, les espaces verts sont plantés et raccordés à des bassins d’irrigation dédiés. La grande esplanade centrale prend forme, tout comme les parkings et les voies de connexion hiérarchisées pour absorber les flux des jours de match. À l’issue de la tournée, le wali a enjoint à l’ensemble des intervenants de respecter un calendrier resserré, avec des jalons hebdomadaires et des comptes rendus réguliers de production. Précisons qu’autour du stade, la wilaya déploie un programme urbain et paysager à grande échelle : aménagements du parc urbain périphérique, maillage des axes de desserte, mobilier et signalétique. Le cœur sportif, lui aussi, est prêt. Rappelons que la mise à niveau du Grand Stade Adrar pilotée par Sonarges, a absorbé une enveloppe de 430 MDH. Cette séquence a permis de remettre à niveau les équipements majeurs et de sécuriser la compatibilité avec les exigences de la compétition. La logique est claire : fiabilité d’abord, puis habillage urbain pour offrir aux supporters une expérience fluide, du parking à la place assise.
Dans le même temps, le centre-ville se recompose : mise à niveau de la place Al Amal, reprise de plusieurs artères structurantes et requalification des entrées de ville, notamment par Drarga. Ce paquet d’investissements, financé par le ministère de l’intérieur et la direction du budget, vise autant la réussite de la CAN 2025 que l’héritage pour les habitants.

La nuit comptera aussi. Un marché dédié à l’éclairage festif et de sécurité (première tranche à plus de 31 MDH) est lancé pour scénographier la corniche et les grands boulevards, tout en renforçant l’éclairage de la plage par des projecteurs spécifiques. Démarrage des poses en juillet, achèvement en décembre : le calendrier ne tolère aucun dérapage. Au-delà de l’esthétique, l’ambition est d’améliorer le confort visuel et le sentiment de sécurité, à la hauteur d’une destination qui vit tard le soir en haute saison.
Les équipements de mobilité sont, eux, pensés comme des maillons de l’expérience visiteur. La gare routière Al Massira est aussi pour sa part en réhabilitation afin de fluidifier les arrivées interurbaines. Parallèlement, la SDL Grand Agadir Mobilité a lancé un appel d’offres de 4,12 MDH pour l’organisation des transferts les jours de match (navettes, bus VIP, dispatching central, conducteurs bilingues). Objectif: des itinéraires lisibles et des rotations rapides entre hôtels, aéroport, gare routière et stade. La dimension culturelle s’invite dans le dispositif avec la réhabilitation du cinéma Salam, icône du patrimoine gadiri appelée à devenir un pôle de programmation et de médiation. L’idée est de prolonger l’animation au-delà du sportif, d’allonger le temps de séjour et d’irriguer le commerce de proximité autour des lieux de rassemblement.
Reste le facteur humain. Le wali Amzazi a rappelé, lors d’une précédente rencontre régionale, la nécessité d’un « pacte de l’encouragement » associant passion, sécurité et respect. Les autorités misent sur la sensibilisation (propreté, civisme, respect des espaces), l’implication des clubs et des associations de supporters, et une coordination fine des services pour que la fête se déroule sur la pelouse… et dans la ville.
Au total, Agadir se présente comme un chantier à ciel ouvert assumé : livrer vite, mais bien, en combinant performance technique, esthétique urbaine et qualité d’usage. Avec un stade prêt, des abords en cours de finition, un centre-ville qui se remet à niveau et une logistique de mobilité calibrée, la capitale du Souss entend réussir son grand oral de décembre. La visite de terrain du wali fixe le cap : tenir les délais, garantir la sécurité et laisser, au lendemain de la CAN, des aménagements qui améliorent durablement la vie des Gadiris.














