Mieux communiquer, mieux vivre…
Concept
Appliquer le slow bonding, c’est possible pour tous… Ce n’est pas un concept réservé aux méditants ou aux artistes. Chacun peut l’appliquer, à son échelle.
Il y a quelques années, j’ai pris une décision simple en apparence, mais puissante dans ses effets : ralentir.
Pas tout arrêter, pas m’isoler, juste… ralentir.
Ralentir dans ma manière d’échanger, de répondre, de publier, de parler, d’écouter.
Et, honnêtement, ce changement m’a fait un bien fou.
Je suis de nature active, passionnée, souvent partout à la fois. J’aime communiquer, partager, créer du lien. Sur Instagram, sur LinkedIn, dans mes ateliers, mes podcasts, mes chroniques… Le lien humain est mon carburant.
Mais à force d’être constamment dans l’interaction, j’ai fini par ressentir une fatigue diffuse, celle de trop donner sans des fois vraiment savourer le moment où s’éparpiller.
J’avais besoin de retrouver un rythme plus juste, plus doux.
C’est à ce moment-là que j’ai découvert, puis expérimenté, le concept de «slow bonding» : ralentir pour mieux se relier.
Ralentir n’est pas fuir…
Beaucoup confondent le ralentissement avec le retrait. Pourtant, ralentir, ce n’est pas s’isoler, c’est s’ancrer.
C’est retrouver le tempo naturel de la vie, de la relation, du silence aussi.
C’est se donner la chance d’écouter vraiment, d’observer sans précipitation, de répondre sans se justifier.
«La lenteur n’est pas une faiblesse. C’est une manière de reprendre possession de soi.»
Disait Carl Honoré, auteur de L’Éloge de la lenteur.
Dans une société où tout va vite, où l’on nous pousse à réagir, à «poster», à «liker» sans arrêt, ralentir devient un acte de résistance douce.
C’est refuser la frénésie pour retrouver la profondeur.
Le slow bonding au quotidien…
Ce principe, je le teste chaque jour.
À la maison d’abord : parler moins fort, écouter plus longtemps, ne pas tout commenter. Prendre le temps de préparer un café sans penser déjà à la réunion suivante.
Au travail aussi : ne pas répondre à tous les messages dans la minute, accepter que certaines choses prennent leur temps, privilégier la qualité à la quantité.
Ce ralentissement a changé ma façon d’être avec les autres. J’ai remarqué que quand je ralentis, les autres s’apaisent aussi.
Comme si mon rythme invitait inconsciemment l’autre à respirer à son tour.
C’est contagieux, mais dans le bon sens.
Ralentir, même en ligne…
Je le vis aussi sur les réseaux sociaux.
Il fut un temps où j’étais très active sur Facebook et Instagram : publications, partages, échanges incessants, réponses à tous les commentaires sur mes publications illico presto… Puis, j’ai choisi de réduire cette présence. Non pas parce que j’en ai eu assez des réseaux, mais parce que je voulais redonner du sens à mes interactions, les vivre sans forcing, mais plus dans la concentration dans la présence… dans la tranquillité…
Aujourd’hui, je privilégie Instagram et LinkedIn, deux espaces qui, pour moi, favorisent davantage l’authenticité et le partage d’expérience.
J’y publie avec intention, pas par automatisme.
Je poste quand j’ai quelque chose à dire, pas parce qu’il faut «alimenter l’algorithme».
Et j’ai aussi une belle communauté sur WhatsApp, celle de mon atelier Dardacha avec Sophia, où les échanges sont plus directs, plus humains, presque intimes. C’est un espace de lâcher-prise, de rires et de bienveillance, un parfait exemple de slow bonding digital.
«Ce n’est pas la quantité de liens qui compte, mais leur qualité. Mieux vaut dix relations vraies que cent échanges creux.»
J’ai compris que multiplier les plateformes, les notifications et les réponses rapides finit par nous éloigner de nous-mêmes.
Le slow bonding, c’est donc aussi choisir la justesse plutôt que la performance.
Le lien ne se mesure pas en vitesse…
Ce qui est fascinant, c’est qu’en ralentissant, on devient paradoxalement plus productif.
Quand on respire, quand on laisse un espace entre les choses, on gagne en clarté.
Nos décisions deviennent plus alignées, nos mots plus justes, nos émotions plus stables.
J’ai observé cela dans mes ateliers : lorsque je propose un exercice où les participants doivent simplement respirer, se regarder en silence, sans parler pendant une minute, quelque chose d’incroyable se passe.
Ils se relient. Vraiment.
Sans mots, sans gestes.
Juste par présence.
Le slow bonding, c’est ça : une qualité de présence qui dépasse la quantité d’échanges.
Bonne nouvelle… Appliquer le slow bonding, c’est possible pour tous…
Ce n’est pas un concept réservé aux méditants ou aux artistes.
Chacun peut l’appliquer, à son échelle :
• En prenant le temps de répondre avec attention plutôt que de réagir dans la précipitation.
• En écoutant sans préparer sa réponse.
• En laissant des silences dans les conversations.
• En faisant une seule chose à la fois, même cinq minutes par jour.
Ces petits gestes changent tout. Ils réintroduisent du respect, de la douceur, du réel dans nos relations et envers nous-mêmes…
Et c’est cela le mieux-vivre-ensemble : des liens apaisés, conscients, sincères.
Ralentir, c’est avancer autrement
Ralentir, ce n’est pas perdre du temps.
C’est apprendre à le vivre.
C’est une façon de se reconnecter à soi pour mieux se connecter aux autres.
Et plus j’expérimente ce rythme, plus je réalise que le vrai progrès humain n’est pas dans l’accélération, mais dans l’attention. Mieux communiquer et mieux vivre…
Alors, aujourd’hui, je ne cherche plus à «être partout».
Je cherche à être vraiment là.
Présente, consciente, disponible et ma condition incontournable, que tout ceci se fasse à mon rythme.
Parce qu’en fin de compte, le slow bonding n’est pas un frein à la connexion : c’est sa forme la plus aboutie.














