Filière dattière : Des signaux encourageants à la clôture du Sidattes 2025

Investissement responsable, production, échanges commerciaux…

Valorisation : Dédié à la valorisation du palmier dattier et au développement durable des oasis, le Sidattes continue de se positionner au service de la consolidation de la souveraineté alimentaire du Royaume. L’édition 2025 l’a confirmé avec plusieurs moments forts et annonces prometteuses pour le secteur des dattes. Les détails.

La 14ème édition du Salon international des dattes au Maroc (Sidattes 2025) s’est achevée sur une bonne note et des performances remarquables pour le secteur. Cette édition, qui a clôturé ses portes, le 2 novembre à Erfoud, a été axée sur la «Gestion durable des ressources hydriques: Base de développement du palmier dattier et des oasis» mettant en avant l’importance stratégique de l’eau dans la résilience de l’agriculture locale, dans la préservation des écosystèmes oasiens et dans la durabilité de la filière phoenicicole, pilier économique, social et culturel de ces territoires. Organisé sous l’égide du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, par l’Association du Salon international des dattes au Maroc, avec l’appui de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), le Salon a rassemblé les responsables institutionnels, opérateurs économiques, professionnels, cooperatives, chercheurs et partenaires internationaux, autour d’une dynamique collective en faveur du développement de la filière et de la durabilité des écosystèmes oasiens. En termes de chiffres, ce Salon a été déployé sur une superficie de 40.000 m² et a réuni plus de 220 exposants marocains et étrangers.

Il a aussi accueilli 94.646 visiteurs. Plus encore, les échanges commerciaux réalisés par les exposants ont permis de générer un chiffre d’affaires dépassant 38 millions de dirhams. En termes de présence de pays amis, la participation des Émirats Arabes Unis, partenaire officiel du Salon, ainsi que de plusieurs pays producteurs de dattes tels que l’Égypte, la Jordanie, le Mexique, la Turquie, la Palestine et l’Arabie Saoudite, a conféré à cette édition une portée internationale affirmée. Celle-ci a également été enrichie par la présence de pays partenaires tels que la France, l’Espagne, l’Inde et le Sultanat d’Oman. En plus, la présence du Prix international Khalifa du palmier dattier et de l’innovation agricole a renforcé le partage d’expertises autour de la sélection variétale, de la valorisation et de l’optimisation hydrique dans la culture du palmier dattier. Et ce n’est pas tout. Le Sidattes 2025 a rendu hommage aux grands bassins phoenicicoles du Royaume, en mettant en avant leur diversité, leur savoir-faire et leur capacité d’innovation. Par ailleurs, cette édition a connu plusieurs faits marquants. Le ministère y avait annoncé une production prévisionnelle de plus de 160.000 tonnes de dattes pour la campagne 2025-2026, soit une hausse de 55% par rapport à la campagne précédente. Il s’agit de la production la plus élevée depuis 2008. «Cette performance confirme les avancées majeures réalisées dans le cadre du Plan Maroc Vert puis de la Stratégie Génération Green 2020-2030, qui a permis d’étendre la superficie du palmier dattier à près de 70.000 hectares en 2025, dont 60.000 ha dans les oasis traditionnelles et 10.000 ha dans les périmètres d’extension», rappellent les organisateurs.

Il faut dire que la filière phoenicicole revêt une importance structurante pour le développement des territoires oasiens. «Elle représente une activité agricole, commerciale et culturelle profondément ancrée dans l’identité des populations. Elle génère chaque année un volume économique évalué à près de 2 milliards de dirhams, crée l’équivalent de 3,6 millions de journées de travail et garantit directement ou indirectement les moyens de subsistance de plus de 2 millions de Marocains. Par son rôle protecteur contre la désertification, le palmier dattier façonne également le paysage, préserve les sols et régule les microclimats», selon la même source.