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Nucléaire : le conflit se durcit

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Trois jours avant la fin du délai fixé par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui a demandé à l’Iran de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium d’ici au 28 avril, Téhéran a encore durci le ton menaçant de quitter le Traité de non-prolifération nucléaire et l’Agence internationale de l’énergie atomique si «on veut nous priver de notre droit», a insisté le président iranien.
Ces menaces interviennent alors que Téhéran a décidé de ne pas se plier à la demande du Conseil de sécurité des Nations unies de suspendre l’enrichissement d’uranium d’ici à vendredi prochain.
« Si vous décidez des sanctions contre nous, notre relation avec l’Agence (internationale de l’énergie atomique) sera suspendue », a déclaré le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, Ali Larijani, lors d’une conférence sur le nucléaire, à Téhéran. Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, avait réitéré lundi l’avertissement que l’Iran pourrait reconsidérer sa relation avec l’Agence et abandonner le Traité de non-prolifération nucléaire si les Occidentaux essayaient de le « priver de ses droits » dans son programme nucléaire.
Après trois ans de débats, les négociations avec l’Iran n’ont pas apporté de résultats. Contrairement à la Corée du Nord, qui s’était retirée en 2003 du Traité de non-prolifération nucléaire, l’Iran a usé de ce Traité pour se doter de la technologie nucléaire.
En effet, l’article 4 du Traité de non-prolifération nucléaire donne aux pays signataires le droit d’utiliser l’énergie nucléaire pour des fins civils. Depuis le début de la crise, le régime iranien a assuré à multiples reprises qu’il ne cherche pas à se doter de l’arme nucléaire.
Mais aujourd’hui, Washington se dit certaine des véritables intentions de Téhéran: posséder la bombe nucléaire. L’Iran a aussi une autre carte à jouer, celle du pétrole. Bien que les autorités iraniennes aient récemment écarté une éventualité fermeture des vannes, le recours aux sanctions ne fera qu’enflammer davantage les prix de l’or noir.
Des consultations entre membres du Conseil vont avoir lieu cette semaine sur un projet de résolution pouvant contraindre légalement l’Iran à se conformer à ces demandes, selon l’ambassadeur américain auprès de l’Onu, John Bolton. L’administration américaine n’a pas exclu l’option de la force pour amener Téhéran à plier.
Cependant, la balle est actuellement dans le camp de Mohamed ElBaradei.
Dans son dernier rapport, le 27 février, le directeur de l’AIEA a expliqué que l’Agence n’était toujours pas en mesure de certifier que l’Iran ne menait pas d’activités nucléaires non déclarées. Après la fin de l’ultimatum du Conseil de sécurité, l’AIEA doit rendre vendredi un rapport sur ce point. Un rapport qui risque d’être accablant pour Téhéran.
D’où ses menaces de quitter le Traité de non-prolifération. Le régime iranien semble vouloir exploiter les failles de ce Traité en discréditant par la même occasion l’AIEA.
 

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