Cette réunion, tenue sous la présidence du gouverneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, est la première qui se tient dans le cadre de la nouvelle loi portant statut de la Banque centrale, entrée en vigueur en février 2006. Cette nouvelle loi a érigé la stabilité des prix en mission fondamentale de la banque et a, en conséquence, renforcé son autonomie tout en redéfinissant ses prérogatives et les attributions de son conseil dont la composition a été modifiée, ajoute le communiqué.
Concernant plus particulièrement les prix, le conseil a noté que leur hausse reste relativement modérée, tout en soulignant l’existence de risques de pressions sur les prix à court terme, liés notamment à l’accumulation d’importantes encaisses liquides par les agents économiques, la hausse du coût de l’énergie ainsi qu’aux effets induits par le réaménagement de la taxe sur la valeur ajoutée. Dans ces conditions, le conseil a estimé nécessaire de continuer à imprégner une orientation prudente à la politique monétaire et de maintenir inchangé son cadre opérationnel.
Celui-ci s’articule autour d’un taux directeur de 3,25%, avec des limites supérieure et inférieure constituées respectivement par le taux des avances à 24 heures (4,25%) et celui de la facilité de dépôt à 24 heures (2,25%). Le conseil a jugé toutefois opportun de privilégier, dorénavant, les interventions de la Banque centrale sur le marché monétaire au moyen des opérations sur appels d’offres à 7 jours. Le conseil a, par ailleurs, examiné et approuvé les comptes de l’exercice 2005 et l’affectation des résultats. Il a également désigné un commissaire aux comptes, conformément aux nouvelles dispositions législatives portant sur les modalités de contrôle de l’institution.