Culture

Déception à Meknès

L’année dernière, les jurés du Festival national du théâtre n’ont pas décerné le Grand Prix. La « modestie » des représentations a été mise en avant pour justifier la non-attribution de cette distinction. Les jurés de la cinquième édition ont vraisemblablement voulu corriger la radinerie de leurs prédécesseurs. Au lieu de décerner le Grand Prix à une seule troupe, ils l’ont généreusement attribué à deux. L’année dernière, cinq troupes seulement étaient en lice. Ce chiffre a été pratiquement doublé par deux lors de la cinquième édition, puisque le nombre de troupes qui ont participé au festival s’élève à neuf. L’année dernière, il y avait plus de jurés que de formations théâtrales. Un jury, composé de 9 personnes, a délibéré au sujet de cinq formations ! Cette fois-ci, la composition du jury a été revue à la baisse, puisque sept jurés ont eu à se prononcer sur neuf troupes. Présidé par l’universitaire Hassan Smili, le jury de la manifestation se compose des universitaires, dramaturges et critiques Ahmed Badri, Mohamed Belhissi, Yahya Boudlal, Saïd Ennaji, Khalid Amine et Mohamed Bahjaji. Il a eu la main large en décernant le Grand Prix ex-aequo à «Harraz Aouicha» de Masrah Tensift de Marrakech et «Tasslite» de la troupe casablancaise Masrah El Kaf. En ce qui concerne les autres distinctions, Abdelhak Zerouali s’est taillé la part du lion. Il a été récompensé trois fois, respectivement par le prix du meilleur comédien, le prix de la scénographie et le prix du meilleur texte. La pièce qui lui a valu cet honneur s’intitule «Kidtou Arah» de la troupe City de Rabat. Le prix de la meilleure mise en scène est revenu, au grand étonnement de plusieurs personnes, à Abdelilah Ajil pour son travail dans «Tasslite». Latifa Ahrar a quant à elle été récompensée, pour son rôle dans « Jrada Malha » de la troupe régionale de Tanger Tétouan, par le prix de la meilleure comédienne. Le prix des costumes a récompensé Rafika Ben Mimoun de Masrah Tensift de Marrakech. Et enfin, le prix de l’espoir a été attribué ex-aequo aux comédiennes Safia Jabari («Nihayat Elloaba») et Hanane Ibrahimi («Tasslite»). Le public, présent dans la salle, a réclamé une distinction pour «Le Tartuffe en arabe» de Mohamed Zouhir. Le jury, pourtant très généreux, a fait la sourde oreille à la demande du public. Quant à Mohamed Zouhir, il dit ne pas être affecté par l’issue des délibérations du jury. « Ce qui m’intéresse, c’est le moment de bonheur que m’a donné le public pendant la durée de la représentation de la pièce ». Il a ajouté qu’il n’est pas surpris par le palmarès. « Le jury a été cohérent ! Il a primé une certaine tendance dans le théâtre », dit-il. Mohamed Zouhir s’interdit toutefois de définir laquelle.

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