La lecture de la liste de la première vague des médias autorisés par la Haca donne, entre autres, un enseignement assez intéressant à relever. A part, dans l’ensemble, la qualité remarquable des opérateurs marocains retenus, on constate qu’il y a une radio américaine, Sawa, et -outre Medi 1- une télévision franco-marocaine, Médi 1 Sat, mais pas de projet espagnol ou maroco-espagnol. C’est incompréhensible, alors qu’un projet de cette nature aurait trouvé naturellement sa place. Maintenant, il y a un problème. Si l’Espagne s’autoconditionne, tous les jours, notamment à travers ses médias, en martelant que le Maroc est un pays moyenâgeux qui ne représente strictement aucun intérêt pour les Espagnols, nous comprenons mieux cette absence. Si les dernières décisions de la Haca ne suscitent en Espagne que des articles, vraiment, minables, comme celui que l’on a lu récemment dans le quotidien El Pais nous comprenons davantage cette carence. Mais, c’est absolument dommage car l’Espagne a réellement les moyens de se projeter- au-delà de Perejil – d’une manière pacifique et civilisée, dans son environnement immédiat en tant que puissance régionale crédible.