Le petit juge de l’affaire Ben Barka se rebiffe. Apparemment, il n’a pas beaucoup apprécié la manière dont Driss Basri l’a roulé dans la farine. Patrick Ramaël n’aurait rien obtenu, le 22 mai 2006, de l’ex-homme d’Etat. Une audition spectacle ridicule qui n’a pas servi la recherche de la vérité. Voilà que notre juge – rendant la politesse – fait une perquisition au domicile parisien de l’ex-homme fort et saisit, probablement posé bien en vue sur la commode, un carnet d’adresses. Le but de la manœuvre est-il de nous faire croire que Driss Basri n’a rien balancé lors de l’audition et que c’est grâce à cette fructueuse perquisition que le juge va, enfin, trouver du grain à moudre ? On veut bien le croire. Ou bien veulent-ils nous faire admettre que Driss Basri n’est pas coopératif du tout avec la justice, ce qui justifie l’usage, désormais, de la manière forte ? On veut bien le croire, également. Les flics notamment des RG savent que la meilleure manière de protéger un indic, c’est de l’attaquer devant ses pairs. Ça le crédibilise et ça l’immunise contre les soupçons. Mais je suis persuadé que le juge n’aurait jamais osé nous faire ce coup..