Selon le quotidien français La Tribune, le Maroc pourrait devenir le premier acheteur de 12 à 18 avions Rafale. Un gros escadron qui viendrait s’ajouter aux Mirage existants. Dassault aviation considère, dans un communiqué assez mou, cette information comme sans fondement. La revue de la presse étant faite, on peut rappeler que nos voisins, et néanmoins frères, algériens se sont payés, avec les liquidités de la rente pétrolière plus de 60 avions de combat russes de dernière génération, 28 Sukhoi-30 et 40 Mig-29.
Nos cousins ne nous ont pas indiqué contre qui ils s’armaient jusqu’aux dents. Mais compte tenu de la qualité exécrable de nos relations bilatérales, on le devine. Si on tient compte de l’image -pathologique- de notre pays qui est donnée à l’opinion, sur plusieurs générations, qui serait à la fois médiéval, pauvre, arriéré, menaçant, expansionniste, surarmé et colonialiste, on le comprend, aussi, aisément. Et si on pose, enfin, comme postulat de base l’appétence de certains généraux algériens en marchés de tout genre, tout prend sens. Un ennemi imaginaire, un voisin diabolisé et des commissions bien palpables. Et tout compte fait, si tout cela est confirmé, à 68 contre 18, le compte n’y est pas encore. C’est, pour utiliser un concept à la mode, asymétrique.