Société

HCR : offensive marocaine à Genève

Le Maroc reste préoccupé par le sort réservé aux populations séquestrées à Tindouf, au sud de l’Algérie. Le Royaume l’a réaffirmé par la voix de son représentant permanent à Genève qui intervenait, lundi dernier, devant le comité permanent du HCR (Haut commissariat aux réfugiés). «Le Maroc demeure préoccupé par la situation dans laquelle vivent les populations des camps de Tindouf en Algérie, depuis plus de trente ans, sans avoir bénéficié de la protection la plus élémentaire que leur procurent la Convention de 1951, le Protocole de 1967 et la Convention africaine de 1969», a déclaré Mohamed Loulichki, repris par la MAP..
En guise de protection internationale, le Maroc juge, à propos de Tindouf, que l’«on est encore, dans ces camps, au stade de balbutiements de la protection internationale».
Pour le Royaume, le Polisario dénie à la communauté internationale d’exercer une mission préalable à toute protection en référence au recensement de ces populations qui n’a jamais été effectué depuis l’éclatement du conflit, il y a trente ans. Pour le Maroc, cette opacité profite aux mercenaires qui ont fait du détournement des aides humanitaires un "sport national" à Tindouf. Mohamed Loulichki a déclaré que ces populations se trouvent doublement pénalisées : d’un côté, elles sont privées d’une bonne partie des aides qui leur sont destinées et, d’un autre côté, empêchées d’exercer un droit garanti par le droit international, à savoir la liberté du mouvement.
Le représentant du Maroc a rappelé que le Royaume avait fait montre de bonne foi et de pleine coopération avec la communauté internationale en facilitant l’établissement de contacts téléphoniques entre les deux côtés, mais aussi en s’engageant pour la réussite du programme d’échanges de visites. Or, ces deux actions ont été sérieusement remises en cause, il y a quelques semaines, par le Polisario et l’Algérie dans une tentative désespérée d’isoler totalement les camps de Tindouf.
Le Maroc, par la voix de son représentant à Genève, a de nouveau insisté pour que soit menée une opération de recensement des populations séquestrées à Tindouf et que la communauté internationale assume ses responsabilités pour la protection de ces dernières. Cette protection, selon le Maroc, doit passer avant toute autre considération et notamment lors de l’exercice des missions dévolues au HCR. Cet organisme onusien a toujours été empêché d’effectuer un recensement des populations retenues à Tindouf. Toutefois, alors que le Polisario parle de près de 160.000 personnes, le Maroc affirme que le nombre exact ne dépasserait pas 60.000. Vivant dans des conditions inhumaines, et dans un véritable no man’s land, les souffrances de ces populations se trouvent aggravées à l’occasion de catastrophes naturelles comme ce fut le cas, il y a quelques mois, avec les inondations qui sont venues à bout d’habitations déjà inhabitables.

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