Editorial

Petit bonjour

Je pensais, sincèrement, que j’allais échapper à la corvée d’écrire sur l’affaire Zidane. Mais, comme disent les vigiles en France pour signifier -poliment, et juste avant le début des hostilités- un refus : «Je crois que ça va pas être possible». Alors, allons-y. Si la violence est le moteur de l’histoire, le mépris est son carburant principal. Quand on vient en retard sur un fait ou un évènement, il vaut mieux hausser le ton dès le début, ça compense. Dans un monde, donc, sous l’emprise permanente de la violence, souvent institutionnalisée, on veut nous faire croire que, malgré tout, celle-ci reste exceptionnelle, ou quand elle existe, exercée par les puissants, elle est légitime. On s’éloigne du coup de boule de Zidane, mais on y arrive. Laissez-moi d’abord construire quelque chose qui tient la route. Le mépris, l’humiliation, l’abaissement ou la vexation, tout cela  fonctionne sur la base d’une mécanique horlogère qui présume que le méprisé, l’humilié, l’abaissé ou le vexé ne privilégiera pas d’emblée la violence comme réaction. Ce calcul peut se révéler faux. La violence étant, actuellement, dans le monde le mode le plus utilisé pour le règlement des conflits, il n’est pas exclu que la victime dans une formidable aspiration à l’émancipation ne donne pas, parfois, pour en finir, un sacré bon coup de tête. Le coup aux parties existe aussi, mais son approche théorique est, bien évidemment, différente.

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