Société

La réforme passe par rabat

SM le Roi Mohammed VI a reçu, mardi au Palais royal de Rabat, le secrétaire général de la Ligue des Etats Arabes, Amr Moussa. Cette audience, qui s’est déroulée en présence de Mohamed Benaissa, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, a été l’occasion de passer en revue les différentes options pour réussir la réforme de la Ligue Arabe. Ce n’est un secret pour personne, celle-ci est mal en point depuis plusieurs années. L’étape marocaine d’Amr Moussa, ancien ministre des Affaires étrangères égyptien, s’inscrit donc dans une grande tournée au cours de laquelle le secrétaire général de la Ligue Arabe présente aux différents chefs d’Etat, qu’il rencontre, ses idées de réforme et les différents protocoles qu’ils comptent présenter dans le prochain sommet des chefs d’Etat qui se tiendra à Tunis en mars 2004. Bien évidemment, Amr Moussa se déplace également vers les capitales arabes pour recueillir les avis des Chefs d’Etat et leurs impressions sur le futur de cette organisation. Contacté par « Aujourd’hui Le Maroc », le ministre marocain des Affaires étrangères, Mohamed Benaïssa, a déclaré à ce titre que « s’inspirant des orientations de SM le Roi Mohammed VI, la vision du Maroc concernant la réforme de l’action de la Ligue Arabe doit tenir compte des défis que doivent relever tous les pays arabes et des changements qui s’opèrent dans tous les secteurs ». En effet, SM le Roi a toujours insisté lors des manifestations d’envergure organisées par la Ligue Arabe de rappeler la nécessité, voire l’urgence, pour cette organisation de s’ouvrir sur l’économie et les technologies de l’information. En d’autres termes, le Maroc privilégie la lutte contre les inégalités sociales et économiques entre les pays. En effet, Mohamed Benaïssa affirme qu’aujourd’hui « un tiers des habitants du monde arabe est analphabète et plus de la moitié souffre de pauvreté ». Et d’ajouter que « ce sont là les principaux défis de la Ligue Arabe, avec l’habitat et le développement des infrastructures sanitaires et éducatives ». De manière claire, la Ligue Arabe doit être un réel vecteur de développement économique et social et non plus un lieu dédié exclusivement aux thèmes politiques. Et pour cause, la Ligue Arabe a sombré depuis plusieurs années dans la polémique entre Etats membres. Cette organisation a été incapable de jouer un rôle fédérateur, sa mission par excellence. Après plusieurs années de léthargie, Amr Moussa a pris l’initiative de réformer la Charte de la Ligue. Il propose ainsi de créer une banque arabe d’investissement affiliée à la Ligue, au même titre que la BEI. Le projet que Amr Moussa a mis en place prévoit également l’instauration d’une instance chargée des Droits de l’Homme. En somme, la vision marocaine a le mérite d’être réaliste, car elle place davantage l’humain au coeur de la réforme.

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