Culture

Des cinéastes à Marrakech

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«L’Écriture de scénario et la place de l’auteur» est l’intitulé d’un séminaire organisé, les 12 et 13 du mois courant, par l’Institut français de Marrakech en partenariat avec la société des Auteurs et Compositeurs dramatiques, société de gestion collective fondée en 1777 par Beaumarchais, afin d’assurer aux auteurs les conditions juridiques et économiques propices à l’exercice de leur art. Un symposium qui aura le mérite de rassembler une kyrielle de cinéastes, entre producteurs, réalisateurs, scénaristes ou autres, la palette semble au grand complet. On retiendra, notamment, la présence de Farida Belyazid et Joëlle Goron, respectivement réalisatrice et scénariste, le réalisateur Jilali Ferhati, Raymond Zanchi, attaché audiovisuel au service culturel de l’ambassade de France et bien d’autres, ainsi que des étudiants de l’Institut supérieur d’art dramatique et d’animation culturelle. À l’ordre du jour figurent moult questions faisant l’objet de préoccupations de la part des instances culturelles. Principalement, il s’agit de la promotion de la création artistique dans tous ses concepts, ainsi que la reconnaissance légitime des artistes francophones en général, marocains et français en particulier. En somme, il est question d’une multitude de points qui gravitent autour du statut de l’artiste. Par ailleurs, comme le thème de ce séminaire l’indique, l’écriture du scénario constitue l’épine dorsale de l’oeuvre et un point de départ déterminant. En effet, pierre angulaire de tout travail cinématographique, le scénario, ce n’est un secret pour personne, revêt une importance vitale. À ce propos, Farida Belyazid souligne la gravité que peut constituer un mauvais scénario sur le devenir d’une oeuvre cinématographique. «Bien entendu, un mauvais scénario s’avère inéluctablement grave. Jean Gabin avait d’ailleurs dit à ce propos que pour faire un bon film, il faut trois ingrédients : une histoire… une histoire… et une histoire. Ça explique tout. Des fois ça marche et c’est tant mieux. Mais le beau temps n’est pas toujours au rendez-vous», nous avait déclaré Mme Belyazid. Le préjudice est d’autant plus grave qu’il est susceptible de léguer de sérieuses séquelles. Découragement, perte de confiance, pour ne pas dire de foi et la liste n’est pas prête de s ‘épuiser là. Une situation qui affectera, de facto, la promotion de la création artistique. Dans ce contexte, la réalisatrice estime qu’il faut, tout d’abord, qu’il y ait du pain sur la planche. « Les scénaristes se demandent d’abord la raison pour laquelle ils s’investiraient dans pareil chantier, ils doivent certainement se poser quelques questions du genre : écrire un scénario, pour en faire quoi ? Pour qui… ? C’est en fait un problème d’issues. Je trouve que c’est légitime mais je dis qu’il faut toujours écrire, ensuite on verra», tranche en définitive Farida Belyazid.

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