Economie

Un tunnel ferroviaire sous le Détroit

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On connaît désormais le bout du tunnel de Gibraltar : côté espagnol, l’entrée du tunnel devrait se trouver à Punta Palomas, à une quarantaine de km à l’ouest de Gibraltar. Côté marocain, l’ouvrage devrait déboucher à Punta Malabata, près de Tanger. D’une longueur totale de 39 km, le tunnel parcourra 28 km sous le détroit de Gibraltar, reliant l’Atlantique à la Méditerranée. Voilà en gros à quoi devrait ressembler le futur tunnel du détroit de Gibraltar. C’est le ministère espagnol du développement qui vient d’annoncer dans un communiqué la décision des deux pays de construire le tunnel. Ce schéma, jusque-là théorique, semble passer à une phase plus concrète. Le même texte précise par l’occasion que ce tunnel offrira une liaison ferroviaire similaire à celle du tunnel sous la Manche entre la France et la Grande-Bretagne. Pas de route sous la mer donc, mais d’énormes wagons-container qui se chargeront de remorquer les véhicules d’une rive à l’autre. Cette décision, relatée par l’Espagne et non encore confirmé côté marocain constitue un couronnement d’un long processus de réflexion autour d’un projet vieux de 24 ans. Depuis 1980 en effet, une commission réunissant les responsables des deux pays a été chargée de ce dossier : c’est la fameuse commission mixte de la liaison fixe maroco-espagnole à travers le détroit de Gibraltar qui, en 24 ans, s’est réuni pas moins de 35 fois. Et c’est à l’occasion du dernier sommet bilatéral organisé ce mois-ci au Maroc que le projet vient d’être remis au goût du jour. Quelques semaines auparavant, les responsables des deux pays avaient entamé à Madrid les travaux de la 35-ème réunion de la commission mixte durant laquelle les parties ont fait le point sur l’avancement du projet des deux côtés. D’importantes résolutions ont été prises à cette occasion. Les deux parties ont convenu à la définition d’un plan d’action commun pour la période 2004-2006. ils ont, en outre, paraphé un plan sur trois ans doté d’un budget de 27 millions d’euros dont les quatre cinquièmes serviront à effectuer des tests sismiques pour déterminer le tracé optimal du tunnel. La question de financement des travaux de construction du tunnel a, elle-aussi, fait objet d’étude. La question est d’une grande importance vu le coût exorbitant d’un projet pareil. L’Europe est là, juste à côté. Et il faut trouver le moyen pour capitaliser cet acquis. Le résultat ne s’est pas fait tarder : les deux parties ont convenu pour la première fois d’introduire ensemble une requête de financement auprès de la Commission européenne. Les partenaires cherchent à faire bénéficier ce projet des programmes européens aussi bien en matière de recherches et de développement qu’en matière de réalisation d’infrastructures. Et pour assurer le suivi de cette question, un groupe de travail maroco-espagnol a été constitué à cet effet. Courage.

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