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Gaza : retour à la case départ

Les discussions entre le parti du Fatah et le mouvement Hamas pour la formation d’un gouvernement d’union nationale ont été vaines. Il faudra donc reprendre tout à zéro. C’est ce qu’a déploré ce week-end le président palestinien Mahmoud Abbas. Le vent d’espoir qui soufflait à Gaza après l’annonce d’un accord entre les deux parties s’est dissipé.
«Il y a eu un retour en arrière» dans les pourparlers et «malheureusement, nous sommes revenus à zéro», a-t-il expliqué à la presse au Caire à l’issue d’une rencontre avec le président égyptien Hosni Moubarak.
Il a ajouté que cette reculade avait affaibli sa propre position à l’ONU, où il vient de passer plusieurs jours à l’occasion de l’Assemblée générale.
Ces commentaires font suite à la déclaration du Premier ministre palestinien Ismail Haniyeh, qui a affirmé vendredi qu’il ne dirigera aucun gouvernement de coalition reconnaissant Israël. Contredisant ainsi Abbas, lequel venait d’affirmer à l’ONU que le futur gouvernement Hamas-Fatah reconnaîtrait l’Etat hébreu.
Le principal négociateur palestinien Saeb Erekat, qui accompagnait Abbas, a estimé que le Hamas s’est rétracté d’accords précédents.
Des responsables du Hamas ont de leur côté nié être revenus sur leur position, estimant qu’Abbas lui-même a exagéré auprès de la communauté internationale la volonté du Hamas d’adoucir ses positions à l’égard d’Israël.
Ils ont toutefois souligné qu’un accord entre le Hamas et le Fatah était encore possible. Abbas doit en principe rencontrer ce lundi des dirigeants du Hamas à Gaza.
Interrogé sur ses moyens de pressions sur le Hamas pour l’amener à assouplir sa position, le président palestinien a répondu : «Nous n’avons pas besoin de faire pression sur le Hamas (pour qu’il assouplisse sa position). La situation du peuple palestinien est claire. Nous avons des grèves de fonctionnaires depuis quatre semaines. Il y a un blocus (israélien) des territoires palestiniens et toute personne responsable doit prendre ceci en considération».
Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, ONU, Union européenne, Russie) a posé trois conditions pour la reprise des aides directes à l’Autorité palestinienne, suspendues depuis l’arrivée au pouvoir du mouvement Hamas en fin mars : reconnaissance d’Israël ainsi que des accords conclus avec ce pays et renonciation à la violence.
Les Etats-Unis ont répété vendredi leur exigence que ces conditions soient remplies. «La seule voie possible (pour une reprise du versement des aides qui ont été suspendues) est d’avoir un gouvernement palestinien (…) qui adopte les conditions posées en janvier par le Quartette», a déclaré le porte-parole adjoint du département d’Etat, Tom Casey.
Depuis que les donateurs occidentaux ont décidé de couper les vannes, la situation dans la bande de Gaza ne fait qu’empirer de jour en jour. Plusieurs ONG ont tiré la sonnette d’alarme. Les fonctionnaires de l’Autorité palestinienne, privés de salaires des mois, ont multiplié les grèves pour faire pression sur le mouvement du Hamas. Sans résultat.

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