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Cadrage : Les jalons d’une solution

Qualifiant le Maroc de grand frère sans lequel il ne peut y avoir de paix ni de vie pour les Sahraouis, l’une des figures de proue du Polisario, Bachir Mustapha Sayyed, vient de déclarer qu’il espérerait voir s’établir des contacts directs avec SM le Roi.
Sa déclaration intervient après celle qu’a faite Mohamed Salek, premier responsable de «La ligne du martyr», mouvement opposé à la ligne de Mohamed Abdelaziz.
Malgré les prébendes et les largesses dont il fait montre à l’endroit de ses ouailles, ce dernier se trouve donc de plus en plus contesté. La répression féroce qu’il oppose à toute vélléité de changement n’opère plus.  Elle a fini par le discréditer aux yeux d’une population qu’il maintient en quasi-captivité dans les camps de Lahmada. A preuve, le nombre de hauts dignitaires qui ont fui Tindouf pour rejoindre la mère patrie.
Ce blocage de la situation politique est d’autant plus patent que les responsables du Polisario ne font que s’échanger les différents postes à responsabilité de manière périodique. Leur objectif : profiter au maximum du désastre humanitaire qu’ils ont causé pour asseoir leur pouvoir économique. Le fait qu’ils se considèrent comme dirigeants d’un pseudo Etat et, dans le même temps, comme réfugiés ayant besoin d’aide humanitaire pour survivre, induit une dualité sur laquelle ils jouent. Ceci d’autant plus que leur refus de toute solution politique au Sahara crée une situation de paranoïa généralisée qu’ils exploitent pour échapper à tout contrôle ou avoir à donner des comptes à qui que ce soit.
Les organes de décision étant construits de manière pyramidale, nulle perspective d’alternance n’est possible. Seule alternative : s’évader au risque d’y laisser la vie.
Malgré un déclin idéologique certain, le Polisario demeure un mouvement radical qui viole allègrement les droits de l’Homme les plus élémentaires. D’où l’immense dose de courage qu’il faut avoir pour dénoncer ses méfaits ou réclamer qu’une solution politique soit trouvée pour conforter l’autonomie des provinces sahariennes dans le cadre de l’intégrité territoriale du Maroc. C’est pour contribuer à celle-ci que nombre de voix se sont élevées récemment non seulement au sein des camps de Lahmada, mais dans le monde entier. En témoignent, entre autres, les déclarations de Bachir Mustapha Sayyed et de Mohamed Salek et les récentes prises de position de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Espagne, du Kenya et du Bénin ainsi que celles du président du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Autant de jalons sur le chemin d’une solution définitive au Sahara.

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