Economie

Événement : Ports : La grève paralyse l’économie nationale

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La grève générale de 24 heures renouvelable organisée hier par l’UMT a été suivie dans les principaux ports du Maroc. A Casablanca, la paralysie était totale. «Aucune grue n’a tourné», témoigne-t-on de source syndicale où l’on faisait état également de la décision de la Confédération internationale des transporteurs, basée en Europe, de ne pas charger les conteneurs en direction du Maroc. Une solidarité affichée aussi par les syndicats des dockers de Marseille qui aurait saisi Driss Jettou par lettre.
Les syndicats souhaitent la reconduction de leur convention avec l’Etat en se faisant représenterpar l’ASSAMAT (l’Association des stevedores), «notre unique employé», rappellent-ils. «Nous poursuivrons notre grève jusqu’à satisfaction de notre revendication», déclare Said El Harj, responsable syndical au port de Casablanca. Il ajoute : «nous voulons une garantie réelle de notre emploi. La Somaport ne peut pas nous garantir parce qu’elle n’existe pas encore. De plus, le portefeuille de cette entreprise ne prévoit d’employer que 500 personnes. Cela, sachant qu’après la privatisation, la garantie apportée par la Comanav saute automatiquement, soit d’ici 3 à 4 mois» !.
De son côté, le ministère de tutelle multiplie les gages de bonne volonté tout en réitérant son engagement ferme de  garantir l’emploi des dockers à travers la nouvelle société de manutention dont Comanav est le chef de file. Un véritable dialogue de sourds.
Au delà de ce climat de défiance, cette grève semble être une réponse directe aux deux courriers, écrits conjointement par le ministère de l’Equipement et des  Transports et par le nouveau directeur de l’Agence nationale des ports à tous les stevedores dont  ceux  qui ont rejeté jusque-là le plan de partage des quais tel que proposé dans le port de Casablanca. Ces stevedores, à savoir TANC (filiale de l’IMTC) et EMM se sont vu rappeler que leur activité sera illégale à partir du 5 décembre prochain, date d’entrée en vigueur de la nouvelle réforme. 
Pour les responsables du stevedore EMM, accepter le deal proposé par le ministère de l’Equipement serait signer son arrêt de mort : «Dans notre portefeuille nous avons comme client Cellulose du Maroc qui importe naturellement l’équivalent de 8 navires chargés de bois destinés à la fabrication de la pâte à papier. Si l’on nous donne pas un quai avec des rails, cela revient à nous dire d’abandonner notre client», rouspète l’un des dirigeants de cette entreprise. EMM qui traite 70% du tonnage de céréales transitant par Casablanca, le sucre destiné à la Cosumar, les graines oléagineuses de Lesieur et la manutention des colis lourds destinés aux militaires revendique un «partage plus équitable » des quais du port de Casablanca. En attendant une solution, cette grève reconductible paralyse toute l’économie nationale. Plusieurs bateaux étaient en rade, hier,  dans le port de Casablanca.

 

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