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Vingt ans de prison pour le meurtrier d’un industriel Français

Son frère, Yassir, a écopé de trois mois de prison avec sursis et 1.000 dirhams  d’amende pour "non assistance à personne en danger".
Les deux frères condamnés ont 10 jours pour intrerjeter appel.
Selon l’accusation, dans la nuit du 8 au 9 novembre 1997, Faïçal, âgé de 22 ans au moment des faits, son frère Yassir, 21 ans, un agent de sécurité dans un bar et une amie française Helène Boschère, se trouvaient à bord de la voiture d’un autre ami, Rachid Hamidi, pour se rendre à un mariage près d’Agen.

Sur le chemin, une altercation a eu lieu entre Faïçal et Jean-Louis Fillol, un industriel de 50 ans. Faïçal lui a donné un coup de tête puis lui a assené un coup de couteau mortel à la nuque.
Faïçal et son frère se sont enfuis au Maroc où ils ont été retrouvés en 2002 à Casablanca par la police. Depuis cette date, Faïçal est en prison et son frère en liberté sous contrôle judiciaire.
En juin 2001, le premier est condamné en France par la Cour d’assises d’Agen, par contumace, à 30 ans de prison. Son frère Yassir écope de 18 mois avec sursis par le tribunal correctionnel d’Agen pour "non assistance à personne en danger".

Le procureur de Casablanca a réclamé la prison à perpétuité. "Tous les indices du meurtre sont là et je réclame la peine maximale. Faïçal boit, tue et se réfugie au Maroc avec son frère", a déclaré le procureur.
"Je n’ai rien dans cette affaire", a rétorqué Faïçal Mesfaoui, dont le père est marocain et la mère française.

Devant la Cour, l’accusé a raconté avoir regagné sa caserne dimanche 9 novembre vers 17H00. "Le lendemain mon frère m’a proposé de partir au Maroc et j’ai accepté, et nous sommes arrivés mardi à Casablanca", a-t-il expliqué.
Au président de la Cour, qui s’étonne qu’il puisse quitter aussi aisément sa caserne, il répond qu’après "huit mois de service militaire, il est possible de s’absenter sans que cela soit sanctionné", sans donner plus d’explications. L’accusé affirme que le jeudi 12 novembre 1997, une "connaissance", Sabine, l’a appelé de France pour l’informer que Hamidi avait été voir la police "et dire que tu avais tué un mec". "J’ai répondu à Sabine que je n’avais rien à voir avec cette affaire".

Le président lui demande pourquoi il n’était pas revenu en France pour se défendre s’il n’avait rien à se repocher. "J’avais peur qu’ils m’arrêtent", a-t-il répondu. "On n’arrête pas les gens innocents" a rétorqué le magistrat. Yassir a expliqué qu’il a demandé à son frère de l’accompagner au Maroc, pour acheter de la vaisselle marocaine destinée à un restaurant qui devait ouvrir à Agen. "Mais pourquoi n’êtes vous pas retourné en France", lui a demandé le magistrat. "L’investisseur avait abandonné le projet", a répondu Yassir.
Leur avocat, Me Taïeb Omar, a demandé l’acquittement. "Vous vous basez sur les témoignages à charge d’Hélène et de Hamidi. Cette fille qui avait 17 ans à l’époque des faits est folle et droguée", a-t-il soutenu, estimant qu’"il subsiste des zones d’ombre dans cette affaire".

L’avocat de la famille Fillol, Me Edouard Martial, s’est réjoui du jugement. "Maintenant, la famille va faire son véritable deuil. L’important pour moi, ce n’est pas la peine, c’est que l’accusé a été reconnu coupable. La justice marocaine a fait son travail", a-t-il dit.

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