"C’est très limité. Il s’agit d’individus ayant des postes subalternes tombés sous l’influence d’idées extrémistes comme n’importe quel citoyen et par conséquent, il n’y a pas la moindre infiltration des services sécuritaires de la part des courants" islamistes, a-t-il dit dans un entretien publié mercredi par le quotidien Al Ahdath al-Maghribia.
M. Benmoussa s’est cependant dit "inquiet" de la présence de jeunes Marocains parmi les candidats aux attentats suicides en Irak.
Le ministre a révélé que depuis le début de 2006, ses services ont "démantelé sept cellules terroristes, dont six avaient des liens avec l’étranger alors que la septième -Ansar al Mahdi- avait un caractère purement local".
La cellule Ansar El Mahdi démantelée en août par les autorités marocaines comptait cinq militaires, trois gendarmes et un officier de police.
Selon lui, au cours des trois derniers mois, 320 personnes ont été entendues, parmi lesquelles 44 ont été présentées à la justice et les autres relâchées.
Dans le même entretien, M. Benmoussa s’est déclaré inquiet de la présence de jeunes kamikazes marocains en Irak. "Je ne vous cache pas qu’ils sont devenus une source de souci pour les autorités marocaines", a-t-il dit.
"Ce sont des jeunes trompés par les partisans de la violence et de l’extrémisme qui exploitent à la fois la technologie moderne pour le recrutement et la mobilisation ainsi que les réseaux d’émigration clandestine pour leur faire quitter le Maroc", a-t-il souligné.
"Nous avons réussi à démanteler les réseaux de recrutement et d’émigration connus", a-t-il avancé.
Cinq jeunes originaires de Tétouan auraient péri en Irak dans des opérations suicide.