Economie

Agriculture : Banane : le Ras-le-bol des producteurs

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Cinq ans après la mise en place de la DPI (Déclaration  préalable à l’importation), les producteurs marocains  de la banane réclament, de nouveau, des mesures de  sauvegarde.  
Pour Mohamed Yahi, président de l’APROBA, «les  affiliés de la fédération demandent  à l’unanimité   l’instauration d’une DPI de six mois pour limiter le danger». Ce cri  d’alarme fait suite à ce que les producteurs  considèrent comme des «importations massives », venues  principalement de la Côte d’Ivoire et de certains pays  d’Amérique latine.  
A ces problèmes conjoncturels, la bananeraie marocaine  fait face aussi à des problèmes structurels liés au  coût de la production.
Avant l’année 2000, ce coût de  la production à la ferme était de l’ordre de 4,75  DH/kg. Ce coût était engendré par trois  facteurs  essentiels, à savoir les frais  financiers, les pertes en produit et les techniques inappropriées. Aujourd’hui, assure-t-on  à l’APROBA, le prix de revient a été  réajusté pour atteindre 3, 71 dirhams le kilogramme.
Autre facteur handicapant, aux yeux des producteurs, l’absence d’encadrement légal dans le circuit de  commercialisation.  
Le mode de la commercialisation et de la distribution des  fruits  et légumes n’est régi, dans le cadre actuel, par  aucune réglementation en matière de contrôle de la  qualité et de la sécurité des produits alimentaires  d’origine agricole. A ce vide juridique, s’ajoute un  ensemble de facteurs de blocage qui caractérisent  le  circuit de la commercialisation  de la banane  au Maroc  en particulier et qui entravent la mise à niveau du  secteur en aval. Il s’agit en particulier de la  difficulté d’acquisition de stalles de vente  au  niveau des marchés de gros par des professionnels que  ce soit à titre individuel ou dans le cadre des  coopératives.
L’insuffisance de la capacité de  stockage au niveau des marchés de gros est décriée par  tous les producteurs.  Face à ces différents aléas, la banane marocaine voit  ses marges de rentabilité rétrécir d’année en année.  En effet, avec  la limitation des  importations en 2001, la marge bénéficiaire nette par kilogramme vendu au départ ferme s’est redressée ,  passant de  0, 5 à 1, 38 dirham/kg en 2004.  Selon les producteurs, la courbe de ces marges a  amorcé une tendance à la baisse sous l’effet, encore  une fois, des importations massives. De là, à réclamer  la mise en place des mesures de sauvegardes contenues  dans l’article 19 des accords GATT, il n’y avait qu’un  pas que les producteurs n’ ont  pas hésité à franchir. 

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