Quand le Maroc dit de la voix la plus autorisée que la situation au Sahara, et notamment à partir de Tindouf, est un chancre dans la région – un vrai danger de déstabilisation globale –, nos frères, et néanmoins voisins, de l’Est font la moue. Ils ne veulent pas admettre que, désormais, les «nuisances» directes pour leur pays, notamment dans le domaine sécuritaire, avec des frontières ouvertes aux quatre vents, sont plus importantes que les bénéfices escomptés d’une politique systématique de division au Maghreb. Maintenant, les fins stratèges aldjériens devraient comprendre que, normalement, il n’y a plus de rente géopolitique à tirer d’une contestation larvée de l’intégrité territoriale du Royaume. Si cette contestation persiste, c’est à un coût sécuritaire très élevé pour l’Algérie elle-même. Le GSPC, à cause de cette situation «pourrie», a pu installer un corridor qui le mène du fin fond du Sahel aux faubourgs d’Alger. Il frappe des Américains à Bouchaoui – le dernier attentat en date – en plein jour annihilant ainsi, d’un seul coup, tous les efforts d’image pour présenter une situation normalisée, contrôlée ou «résiduelle». Finalement, il ne faut pas que des dirigeants finissants continuent à faire payer le prix exorbitant de leur haine obsessionnelle du Maroc à un peuple qui n’en demande pas tant.