Société

Les entrepreneuses formées à la gestion

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Elles ont une volonté d’acier. Ces femmes déterminées à gérer leurs petites entreprises se battent, mais parfois échouent. Non, ce n’est pas une question de courage, elles ont plutôt besoin d’un savoir-faire. La règle est claire et plusieurs associations l’ont bien compris.
Lundi dernier au siège de l’Agence nationale pour la promotion de la PME, cette dernière a signé deux conventions devant permettre à des associations constituées par des femmes et pour les femmes d’améliorer leurs compétences pour gérer et surtout prémunir leurs projets contre l’échec. «Cet accord nous permettra de développer la formation au niveau des régions. A partir de janvier, nous allons nous déplacer à Agadir pour entamer ce travail et, ensuite, nous ferons le tour de nos 310 membres dans sept régions», explique Bouthayna Houssaini Iraqui, présidente de l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc (AFEM). C’est cette dernière et l’association Espace point de départ pour la promotion de l’entreprise féminine (ESPOD) qui ont scellé leur partenariat avec l’ANPME et l’UGP « Taâhil Al Moukawalat » (TAM) relevant de la coopération allemande GTZ pour, justement, mieux répondre aux exigences de femmes chefs d’entreprises. «Elles ont un réel besoin en matière de management, d’organisation et d’élaboration d’un business-plan, appelé woman business finance… S’il n’y a pas de formation active et continue, on finit toujours par reculer», estime la présidente de l’AFEM. Mot clé à retenir : formation ! C’est autour de cela que s’articule le premier acte de la convention. «Cette année, nous avons voulu décentraliser la formation en allant vers nos membres au lieu de les faire venir à Casablanca. Nous avons également ajusté la durée des sessions en vue de permettre aux chefs d’entreprises de ne pas trop s’absenter de leur entreprise. Au lieu d’une session de huit jours, nous avons élaboré un programme de formation de deux jours par mois», précise cette responsable. Le deuxième acte de la convention porte, quant à lui, sur l’organisation d’un colloque de sensibilisation des institutions financières aux besoins et aux contraintes auxquels doivent faire face les femmes chefs d’entreprises. Ces dernières devraient ainsi apprendre à évaluer le budget nécessaire à la réalisation de leurs projets. Et en guise d’encouragement, cinq d’entre elles bénéficieront d’un crédit grâce à cette convention.
Côté financement des deux actes prévus dans l’accord, les entreprises bénéficiaires devront couvrir 20%, soit 278.000 DH. Les 80% qui restent du financement, seront pris en charge par le projet « Taâhil Al Moukawalat », soit 222.400 DH.
Tout comme l’AFEM, l’accord conclu avec l’ESPOD se focalise en priorité sur la formation de ses membres dans les régions. L’enveloppe budgétaire allouée à cette activité, qui est de 165.000 DH, sera assurée par les deux membres de la même manière que pour la précédente. La promotion de l’entrepreneuriat féminin se renforce donc après les deux premiers accords signés par les mêmes partenaires en mars 2005. Un pas synonyme d’une réussite pleinement méritée.

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