«L’Afrique doit être notre toute première priorité». Tel est, en substance, le nouveau mot d’ordre lancé par le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, en direction des bailleurs de fonds à l’ouverture des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Singapour. Une telle préoccupation vis-à-vis du continent africain inaugure une nouvelle étape dans l’appréhension par les institutions de Breton Woods de leurs relations de coopération avec le continent noir. «Je ne vois plus seulement les besoins criards de la région mais aussi les réelles possibilités qu’elle offre», a souligné le président de la Banque mondiale pour qui l’Afrique est devenue incontournable dans le système de partenariat international. Et à cet effet, une attention particulière doit lui être accordée par la Communauté internationale. «Car il ne s’agit plus d’énoncer de vaines promesses, mais de faire bénéficier le continent d’un soutien concret et indéfectible. Et pour cela, a-t-il précisé, les partenaires au développement et principalement les pays développés doivent tenir leur promesse de multiplier par deux leur aide à l’Afrique d’ici 2010». Et dans ce sens, ce ne sont pas les nouveaux plans pour améliorer l’infrastructure en Afrique qui font défaut, mais les ressources pour les financer.