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Agriculture : vers des études d’impact

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Négociateurs européens et marocains se sont quittés vendredi à Rabat sur des promesses d’autres rendez-vous. Du côté marocain, on assure qu’il n’y a pas eu de conclusions définitives durant ce cinquième round. «Des équilibres sont à rechercher. Des études d’impact devront nécessairement être menées  pour l’élaboration des listes négatives», déclare pour sa part le ministre de l’Agriculture et des Pêches maritimes, Mohand Laenser, qui ne souhaite pas en dire plus pour le moment. Les clauses de sauvegarde et les conditions d’accès aux marchés constituaient la toile de fond de ces négociations  menées, assure-t-on, dans un bon esprit de partenariat et sans tensions particulières. Une réunion consacrée à la question est prévue en fin de semaine  entre le ministre Mohand Laenser et la délégation des négociateurs. Seule certitude pour le moment : «Le Maroc ne va pas brader son agriculture. Les négociations se font dans un esprit de réciprocité admis depuis le premier round», décalre l’un des négociateurs. Durant  l’année 2006, les responsables marocains et européens se sont rencontrés à quatre reprises. La première rencontre a eu lieu le 22 février 2006 à Rabat.  La deuxième s’est déroulée le 2 mai à Bruxelles. C’est à cette date que l’Union européenne a présenté son offre initiale qui a été jugée contraignante par les professionnels marocains. La réunion du 28 juin à Rabat a marqué la remise de l’offre marocaine.  Il y a eu création d’un comité technique pour une uniformisation des bases de données sur les échanges agricoles et un ajustement des propositions respectives en fonction de celles-ci. Le comité technique s’est réuni à Rabat pour plancher sur ses propositions.
En pratique, 96% des exportations agricoles devraient bénéficier d’un accès préférentiel au marché de l’Union européenne. Parmi les produits concernés, figurent les tomates marocaines et le blé tendre en provenance de l’UE. Le 29 septembre 2003, un accord de principe est intervenu. 
Ces négociations destinées à libéraliser tous les produits agricoles frais et transformés se font entre l’Union européenne et trois pays de la Méditerranée du Sud. Outre le Maroc, la Tunisie et l’Egypte ont toutes deux abritées en fin de semaine dernière des réunions de «libre-échange agricole».  Avancés avec le Maroc et l’Egypte, les contacts sont encore au domaine exploratoire avec la Tunisie. Ce dernier pays n’aurait pas encore finalisé son mandat de négociations. Quant aux négociations avec le Maroc, elles se déroulent dans le cadre d’une feuille de route établie à Rabat en avril 2005 sur la base des conclusions conjoint des ministres des Affaires étrangères  de l’Espace Euromed, à Venise, en novembre 2003. Il s’agit d’accélérer la libéralisation des produits agricoles. Côté européen, l’agence Panapress rapporte les propos du porte-parole européen, précisant que vis-à-vis des trois pays, «des experts de haut niveau sont chargés de fixer les étapes du processus de libéralisation réciproque des échanges des produits agricoles transformés et de définir aussi des mesures liées aux aspects non commerciaux, à savoir le développement rural et la politique de qualité, cela au titre des mesures d’accompagnement». Le volet commercial devra introduire  la notion de réciprocité des concessions, mais celles-ci seront"asymétriques" pour tenir compte de la sensibilité des produits pour un côté comme pour l’autre.

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