Les prix du pétrole reculaient sous la barre des 60 dollars le baril lundi, alors que le marché entre dans une période de faible demande et que l’offre des pays producteurs semble actuellement suffisante. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril baissait de 80 cents à 59,25 dollars vers 13h 10 GMT.
Les prix étaient mis sous pression par le «temps doux» aux Etats-Unis, synonyme de faible demande de fioul de chauffage, selon Mike Fitzpatrick, analyste à la maison de courtage Fimat. Des températures en accord avec les normales saisonnières sont attendues la semaine prochaine dans le Nord-Est des Etats-Unis, région la plus gourmande en fioul de chauffage au monde, selon les services de météorologie nationaux. Le refroidissement du climat mi-février avait entraîné un déclin des stocks de produits pétroliers, ainsi qu’un rebond des cours au-delà des 60 dollars le baril. «Le marché reprend son souffle, cette baisse est une opportunité d’achat», a toutefois souligné M. Fitzpatrick pour signifier que les prix étaient proches d’un «niveau plancher». La période comprise entre la fin de l’hiver, quand la demande de fioul de chauffage faiblit, et le début de la saison des départs en vacances (fin mai), est traditionnellement l’occasion d’un repli des cours du pétrole. Le marché attendait, par ailleurs, la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) jeudi à Vienne, qui devrait décider d’un maintien de sa production actuelle. L’Opep avait décidé d’abaisser sa production de 1,2 million de barils par jour (mb/j) fin octobre, puis de 500.000 barils par jour supplémentaires en décembre. De l’avis des analystes, ces réductions ont rempli leurs objectifs, soit éliminer une grande partie des stocks excédentaires et soutenir les prix entre 50 et 60 dollars.