ALM : Comment expliquez-vous ce deuxième mouvement de grève déclenché par l’Union syndicale du transport (UMT) ?
Karim Ghellab : Le deuxième appel à la grève a été déclenché malgré le dialogue engagé par le ministère de l’Equipement et du Transport avec les différentes représentations syndicales depuis le début mars 2007. Il concerne principalement les chauffeurs de taxis dont les principales doléances sont liées à la couverture sociale et le contrôle sur route. Je rappelle à cet effet que la porte de dialogue est toujours ouverte et que plusieurs réunions sont programmées pour essayer de résoudre les problèmes des conducteurs en concertation avec les départements concernés. D’autres réunions sont également programmées avec les représentants des conducteurs et des transporteurs de voyageurs et de marchandises, des établissements d’auto écoles et des centres de visite technique, qui ont annoncé dans des communiqués officiels leur refus de participer à un tel mouvement de grève en soutenant la voie de dialogue engagée par le ministère de l’Equipement et du Transport pour résoudre les problèmes du secteur et donner la possibilité aux professionnels de se prononcer sur les dispositions du projet du code de la route.
La révision de certains aspects de ce code, notamment les amendes, est-elle envisageable ?
Dans le cadre du processus constitutionnel d’approbation et de promulgation de la loi, tout est envisageable. Le devenir du projet est entre les mains des représentants du peuple. Je voudrais rappeler que la révision des amendes proposées dans le projet du code de la route a été demandée dans un premier temps par des groupes parlementaires à l’occasion de la discussion du projet au sein de la Commission parlementaire spécialisée dans la première Chambre. Dans ce cadre, le ministère de l’Equipement et du Transport a programmé deux journées d’études au sein de cette Commission en y invitant les associations et les syndicats concernés en leur offrant la possibilité de s’exprimer sur le nouveau projet en toute transparence.
Une troisième journée d’information a été organisée par le même ministère au profit de toutes les tendances syndicales dans l’objectif d’apporter le maximum d’explications sur les dispositions du nouveau projet et recueillir leurs propositions avant de les soumettre à la Commission parlementaire spécialisée. Malheureusement, l’organisation de cette journée n’a profité qu’aux transporteurs professionnels de marchandises et de voyageurs, aux propriétaires d’auto-écoles et des centres de visite technique, les représentants des chauffeurs l’ayant malheureusement boycottée après en avoir accepté le principe auparavant.
La coresponsabilité pénale du transporteur et du client (proposition de la Fédération des transporteurs de la CGEM) peut-elle être intégrée dans le code ?
Toutes les propositions constructives sont les bienvenues. Le code est déjà au Parlement, c’est le moment opportun pour tous les transporteurs et les conducteurs pour présenter au gouvernement ou directement aux groupes parlementaires des propositions constructives afin de les soumettre à la Commission parlementaire spécialisée.