Editorial

Petit bonjour

Le sit-in, organisé jeudi dernier, à Casablanca, contre le terrorisme fut loin d’être un succès. À certains égards, on peut même le considérer comme un fiasco. Des aspects liés à l’organisation, à la qualité des protagonistes, à leur crédibilité et à leur représentativité peuvent certainement expliquer cela, mais ce n’est pas tout. Il reste que les Casablancais se sont montrés, dans leur écrasante majorité, assez réticents. On note l’expression claire d’un refus de la récupération sous toutes ses formes. Le sujet étant très sérieux et vital pour l’avenir de notre pays pour le traiter par des procédés cavaliers qui viseraient à instrumentaliser une vraie angoisse ou une vraie inquiétude. Sur un autre plan, on constate que le niveau d’encadrement de la population est très faible. Même quand on veut «jouer» sur une émotion ou une frayeur pour mobiliser, cela ne marche pas toujours. Il faut que l’encadrement soit réel, durable et permanent. Or, sur ce point, les partis politiques et les associations qui ont appelé au sit-in ont démontré sur le terrain la faiblesse de leur capacité d’encadrement. À Alger, aussi, la manifestation ne fut pas une réussite. Mais dans ce cas, c’était pour une raison inverse. L’Etat avait mis tout son poids dans la balance pour mobiliser la foule, le rassemblement n’avait plus, dès lors, de signification utile.

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