Editorial

Petit bonjour

L’Irlande du Nord a choisi, finalement, la paix. C’est peu de dire que c’est historique. Un gouvernement partagé entre Protestants et Catholiques est installé. Trente ans de violence, des milliers de morts, un terrorisme aveugle, une répression féroce… et, enfin, la paix. Quel que soit son bilan, le nom du  Premier ministre britannique, Tony Blair, restera lié à cet évènement heureux. Maintenant, pour changer de sujet, sans changer vraiment, peut-on soupçonner Thomas Riley, l’ambassadeur actuel des Etats-Unis, d’homme qui ignore les chemins de la paix ? Si les propos que l’on lui prête sur le Sahara sont vérifiés, c’est-à-dire assumés par lui, il passe au minimum pour un homme qui met de l’huile sur le feu d’une manière irresponsable — et peu professionnelle — ou, pis encore, pour un amateur — professionnel celui-là — qui se laisse aller à des élucubrations lors de rencontres mal préparées et surtout inopportunes. Je ne veux rien ajouter à l’indignation légitime de mes confrères, mais M. Riley, dont le pays ne se prévaut plus, dans ce monde, que par des valeurs de guerre, ne devrait pas avoir peur de la paix quand celle-ci cherche à se frayer un chemin dans notre région. La culture de la paix existe. Elle nécessite des dispositions intellectuelles plus fines que celle de la guerre. C’est cette finesse que les Américains ont perdue. Malheureusement.

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