Maroc Telecom consolide son leadership sur son marché naturel en réalisant une croissance du CA de +12% supérieure à la moyenne sectorielle. Cela, «tout en confortant ses marges (EBITDA/CA de 58,2%)», affirme une étude réalisée par le département «Bourse» d’Attijariwafa bank.
Selon les analystes d’Attijariwafa bank, l’environnement concurrentiel animé par l’entrée de «Wana» a été «des plus rassurants». En effet, soulignent-ils, au lieu de s’adonner à une guerre des prix, l’opérateur historique a démontré « une forte réactivité aux offres de la concurrence par le lancement de campagnes promotionnelles ».
En parallèle, et dans l’éventualité d’un «tassement de la croissance» de l’activité domestique dans les prochaines années, l’opérateur historique a pris le relais de la croissance internationale. Il s’est ainsi porté acquéreur de deux participations majoritaires dans le Gabon (Gabon Telecom) et le Burkina Faso (Onatel).
Bien que l’activité de leurs marchés respectifs soit limitée, les filiales acquises devraient néanmoins voir leurs indicateurs d’activité nettement progresser aussi bien par une croissance des revenus qu’une réduction des coûts de fonctionnement, prévoient les analystes d’Attijariwafa bank.
«Cette cadence soutenue d’investissement (CAPEX/CA de 15,9%) devrait être financée, en partie, par une émission de dette pour un plafond de 5 milliards DH», fait ressortir l’étude. Ce recours à la dette permettrait d’améliorer davantage la rentabilité financière de Maroc Telecom. Et ce, explique-t-on, en profitant d’un contexte favorable de taux bas. En somme, les analystes se disent confiants quant à la capacité de Maroc Telecom de maintenir une croissance soutenue de son résultat opérationnel à moyen terme. De même, assurent-ils, le titre «offre l’un des meilleurs rendements de la place étant donné son niveau de taux de distribution». En outre, il ressort néanmoins de cette étude que celui-ci devrait se situer à un niveau théorique de 154 DH. Ce qui représente une prime de 14% par rapport au cours actuel qui est de 132 DH.
Ainsi et aux niveaux des cours actuels, les analystes recommandent de conserver le titre IAM. Cela d’autant que à l’international, les analystes prévoient un rebondissement des niveaux d’activité des filiales récemment acquises par une augmentation des taux de pénétration, particulièrement au Burkina Faso qui devrait évoluer de 8 à 10,5% à la fin 2008. Il est prévu également une augmentation de près de 14% du parc d’abonnés de Gabon Telecom, issue d’une progression du taux de pénétration à 55% et un léger gain des parts de marché qui représentera +2% à la fin 2008.
Au-delà de 2010, les auteurs de l’étude émettent l’hypothèse de croissance normative de 5% du chiffre d’affaires. La croissance à l’infini a, pour sa part, été fixée à 2%. Sur le plan interne, le rythme de la branche «Mobile» est difficilement soutenable. L’activité «Internet» serait néanmoins soutenue à moyen terme. Seul le «Fixe» pourrait évoluer à contre-courant et dès 2008, des solutions globales regroupant les services fixe, mobile et Internet seront mises en place.
Mobisud dope l’activité «Mobile»
2007 serait une année de hausse de régime pour Mobisud. Avec l’appui d’une grande campagne promotionnelle, et la conclusion d’un accord de partenariat avec la Proximus en Belgique, les analystes prévoient une hausse significative des revenus de Mobisud pour les trois prochaines années. Ils estiment le CA de Mobisud à près de 100 millions DH en 2009.













