La France n’a offert que des «contreparties d’ordre médical» pour obtenir la libération des infirmières bulgares détenues en Libye, a assuré la femme du président français, Cécilia Sarkozy, dans un entretien publié mardi par le quotidien régional l’Est républicain. «A mon niveau, il ne s’est agi que de contreparties d’ordre médical», a affirmé Mme Sarkozy. «J’ai offert à l’hôpital de Benghazi des médecins chargés de former leurs homologues palestiniens, des équipements, des traitements contre le sida et des visas rapides pour que ces cas urgents puissent venir se faire traiter en France», a-t-elle ajouté.
Cécilia Sarkozy a également indiqué qu’elle ne souhaitait pas se rendre à une audition de la commission parlementaire sur la libération des infirmières bulgares. «Celle-ci n’est pas constituée comme cela a été expliqué, je crois que ce n’est pas ma place», a-t-elle commenté. Mme Sarkozy a expliqué la réussite de son intervention par le fait qu’elle est arrivée sur place «en tant que femme, en tant que mère, sans forcément (s’attarder) sur la complexité des relations internationales, mais avec la ferme intention de sauver des vies». Les discussions avec le colonel Kadhafi se sont faites «en anglais et en tête-à-tête, sans interprète», selon Cécilia Sarkozy. «Je pense qu’il a compris qu’avec moi, il pouvait faire un geste humain susceptible d’améliorer son image», a-t-elle estimé. «Mais je n’ai pas eu de discussions qu’avec lui. J’ai négocié sans relâche avec tous les dirigeants libyens concernés par le dossier», a observé la femme du chef de l’Etat français. L’épouse du président de la République s’est rendue deux fois en Libye lors de la phase finale des négociations ayant mené le 24 juillet à la libération des 6 soignants bulgares détenus depuis huit ans. Le président français Nicolas Sarkozy s’était rendu à Tripoli dans les jours suivants pour y signer des accords controversés sur le nucléaire civil et dans le domaine militaire, alimentant les soupçons d’un «marché» passé avec la Libye, ce que Paris a toujours démenti.