Editorial

Petit bonjour

Le dépit français est fondé. L’échec de la vente de l’avion Rafale au Maroc le justifie amplement. Cet échec est emblématique d’une manière, désormais complètement dépassée, de faire du commerce à la légère. Entre amis. Sans rigueur. Les 3 milliards d’euros de contrats signés par Nicolas Sarkozy atténuent la peine, mais n’exonèrent pas les responsabilités. Au Maroc, probablement, plus qu’ailleurs, le client est roi. Les experts français se sont tirés, seuls, une balle dans le pied, justement, en faisant peu de cas de leur client et, surtout, de ses attentes. Cette histoire de Rafale — un avion damné ? —  va finir par susciter autour de la France une vague mondiale de solidarité et un élan universel de sympathie. Comment une réussite aussi admirable peut-elle se transformer en catastrophe nationale ?  Serait-ce là le légendaire «french touch» ?  On refuse de le croire. Mais on reste, quand même, extrêmement pessimiste pour l’avenir. Car si les Français ne sont pas capables de vendre ce foutu avion à un pays comme le Maroc, à qui peuvent-ils bien le vendre ? À personne.

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