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Pour 50DH, il tue sa maîtresse

Bien qu’il soit nerveux, Abdellah n’a jamais commis l’irréparable, jusqu’à ce jour où il est devenu criminel poursuivi pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner. «Je ne sais pas pourquoi j’ai réagi violemment au point de la tuer !», s’est exclamé Abdellah devant la Cour de la Chambre criminelle, premier degré, près la Cour d’appel à Casablanca.
La trentaine, portant un jean et une chemise grise, Abdellah n’arrêtait pas d’exprimer son regret d’avoir assassiné froidement Jamila. Il a fait sa connaissance en janvier 2007, quand il l’avait croisée dans une ruelle de Hay Hassani, à Casablanca. Depuis, ils ont commencé à se rencontrer chaque vendredi soir. Jamila, discrète, n’a raconté à aucune de ses amies sa relation avec Abdellah et n’a pas révélé à ce dernier qu’elle était mariée à un chômeur qui la maltraitait au point d’avoir demandé la répudiation moyennant compensation (Khol’ê). Elle ne lui a pas, non plus, révélé qu’elle avait une fille de huit ans qu’elle garde chez sa mère. Il ne savait d’elle que son âge : 35 ans, qu’elle travaillait loin de sa famille pour gagner sa vie et qu’elle vivait seule dans un studio contre un loyer mensuel de 750 DH. Ce qui intéressait Abdellah, c’est de passer quelques moments à côté d’elle sur le même lit.
Comme à l’accoutumée, les deux amies de Jamila, Amina et Fatiha, sont venues lui rendre visite, ce dimanche. Fatiha a frappé à la porte, mais personne ne répondait. Les deux filles sont restées sur le seuil de la maison pendant un quart d’heure avant qu’une voisine ne leur affirme n’avoir pas vu Jamila depuis vendredi. La police a été alertée. Une fois à l’intérieur : découverte macabre : Jamila, toute nue, gisant dans une mare de sang. Elle a été froidement égorgée et sur sa poitrine trois coups profonds portés par un objet tranchant. L’armoire est défoncée et les vêtements éparpillés dans la chambre. A côté du cadavre, l’arme du crime : un couteau maculé de sang. Les éléments de la police ont recueilli les témoignages de ses voisins qui leur ont indiqué que Jamila recevait la visite d’un homme, chaque vendredi. A partir de leur description, un portrait-robot a été réalisé et l’auteur du crime a été rapidement interpellé. Abdellah a avoué son crime. Mobile ? Il a affirmé qu’il remettait à Jamila, après chacune de ses visites, un billet de 50DH. Mais, la dernière fois, d’après son récit, elle lui a réclamé le billet avant de coucher avec lui et l’a même giflée. Emporté par la colère, il a saisi un couteau qui se trouvait sur la table et l’a assassinée, avant de disparaître. Pour faire croire à un cambriolage qui a mal tourné, il a défoncé l’armoire et a éparpillé ses vêtements. «Jamila n’était pas une fille de joie et je sais que je n’étais pas clément. Pourtant, je demande la clémence de la cour», a-t-il conclut. Sentence :12 ans de réclusion criminelle.

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