«Nous allons continuer à travailler ensemble pour résoudre ce problème diplomatiquement, ce qui veut dire qu’ils (les Iraniens) vont continuer à être isolés», a assuré le président américain George W. Bush, après deux jours de sommet avec la chancelière Angela Merkel, dans son ranch du Texas (sud). «L’Iran est tout en haut de mes priorités», a souligné le président. «Nous devons penser à de nouvelles sanctions», si l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et les efforts diplomatiques entrepris par l’Union européenne échouent à convaincre l’Iran de se plier aux exigences de la communauté internationale, a déclaré Mme Merkel. «Nous pensons que ce problème peut être résolu diplomatiquement», a néanmoins souligné la chancelière. La réthorique très combative du président américain ces dernières semaines a reposé la question d’une intervention armée contre l’Iran. Les Occidentaux soupçonnent le programme nucléaire iranien d’être destiné à la fabrication de l’arme atomique, ce que Téhéran dément de manière véhémente. La communauté internationale a déjà imposé tout un éventail de sanctions économiques et diplomatiques mais pour l’instant le régime iranien refuse de se plier à ses exigences. Les Etats-Unis militent fortement pour un troisième train de sanctions mais la Russie comme la Chine souhaitent laisser du temps à l’AIEA pour faire son travail d’évaluation avant de passer à l’acte. Washington a déjà choisi d’alourdir unilatéralement les sanctions et demande à ses alliés européens de faire de même. Les Français sont favorables à l’idée mais jusqu’à présent les Allemands ont affiché leur préférence pour des sanctions décidées à l’ONU. Mme Merkel a souligné qu’elles étaient le meilleur moyen d’envoyer « le message le plus fort » à l’Iran. Elle a toutefois indiqué comprendre que des pays, y compris européens, puissent choisir de renforcer leurs sanctions unilatérales.
La chancelière a indiqué que si les efforts de médiation entrepris par l’Union européenne devaient échouer et si le prochain rapport de l’AIEA devait s’avérer décevant, elle pourrait examiner une nouvelle fois les liens économiques des entreprises allemandes avec l’Iran.
• Olivier Knox (AFP)