Culture

Littérature : Norman Mailer, l’enfant terrible est mort

L’écrivain et journaliste Norman Mailer, le chroniqueur acide et provocateur de l’Amérique depuis presque 60 ans, couronné à deux reprises par le célèbre Prix Pulitzer, est décédé dans la nuit de vendredi à samedi à New York à l’âge de 84 ans. Philip Sipiora, éditeur de la Mailer Review et membre de la Norman Mailer Society, a précisé à l’AFP que «l’auteur (était) mort au petit matin d’une insuffisance rénale à l’hôpital de New York où il était hospitalisé». L’écrivain était entré à l’hôpital Mont Sinaï de New York à la mi-octobre et avait été placé en soins intensifs en raison de graves problèmes respiratoires.
Auteur d’une quarantaine d’ouvrages, Norman Mailer avait publié son dernier livre cette année, «Un château en forêt», un ouvrage sur la jeunesse d’Adolf Hitler.
Romancier, journaliste, scénariste et metteur en scène, il avait reçu à deux reprises le Prix Pulitzer, ainsi que le National book award. Chantre de la contre-culture américaine au milieu des années 50, opposant à la guerre du Vietnam, il était encore aujourd’hui un opposant virulent à la politique de l’administration Bush. Le jeune natif de Brooklyn, diplômé de Yale en mécanique aéronautique, avait fait irruption sur la scène littéraire en 1948, à 25 ans, en publiant son premier roman «Les nus et les morts», qui le rendit immédiatement célèbre. Tout au long de sa longue carrière, il cultiva le goût pour la controverse, voire l’affrontement, et s’opposa parfois de manière virulente à d’autres écrivains comme William Styron ou Gore Vidal.
«C’est quelqu’un qui a cherché activement à laisser la célébrité de côté», a déclaré sa biographe Mary Dearborn à la radio publique NPR. «Il avait compris la politique de la célébrité avant tout le monde. La personne à qui il peut être comparé est Hemingway», a-t-elle dit.
 En 1969, pour «Les armées de la nuit», il avait reçu deux des plus prestigieux prix littéraires américains, le Pulitzer et le National book award. En 1980, «Le chant du bourreau», sur la vie d’un criminel condamné à mort et exécuté, était également couronné du Pulitzer. Interviewé dans sa maison de Provincetown (Massachusetts, nord-est) par le New York Times lors de la sortie d’«Un château dans la forêt» en 2007, l’écrivain octogénaire disait espérer, malgré une vue déclinante, pouvoir en écrire une suite. «Un bon écrivain obsède plus les bons écrivains que les mauvais», avait-il confié.

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