Décès : Mohamed Bouzoubaâ, un grand homme nous quitte

Mohamed Bouzoubaâ a rendu l’âme vendredi dernier, suscitant une vive émotion au sein de sa famille socialiste, parmi ses collègues et amis dans le corps de la Justice et l’ensemble des citoyens qui ont eu l’occasion de mesurer l’engagement de ce grand homme au service de la Nation. Autant de qualités soulignées dans le message que SM le Roi Mohammed VI a adressé à la famille du regretté, ancien ministre de la Justice et des Relations avec le Parlement, et membre du Conseil national de l’Union socialiste des forces populaires. «La disparition du cher regretté est assurément une grande perte, non seulement pour votre famille, qui en a perdu l’un de ses piliers, mais aussi pour le Maroc, qui a perdu un grand défenseur des droits de l’Homme, un avocat chevronné et un militant politique engagé, attaché aux constantes et aux valeurs sacrées de la Nation, aux principes de la justice, au respect des libertés publiques et à la promotion des droits», souligne le message du Souverain, dont lecture a été donnée par le Conseiller de SM le Roi, Mohamed Moatassim, lors des funérailles organisées samedi dernier au cimetière de Chouhada, à Rabat, sous la présidence de SAR le Prince Moulay Rachid, et en présence de responsables gouvernementaux, dont l’actuel ministre de la Justice, Abdelouahed Radi.
Le regretté Bouzoubaâ est un militant de la première heure. Membre fondateur de l’UNFP et de l’USFP, de l’Organisation marocaine des droits de l’Homme (OMDH) et membre actif dans différentes associations et organisations, le défunt a également marqué de ses profondes empreintes l’expérience de la transition démocratique, dont il fut l’un des piliers. «Le défunt a été choisi pour faire partie du premier gouvernement d’alternance, il a contribué largement à faire réussir cette expérience depuis qu’il fut nommé par le défunt Roi Hassan II à la tête du ministère chargé des Relations avec le Parlement. Et son succès a été tel qu’il fut reconduit par le Souverain Mohammed VI en tant que ministre de la Justice», fait valoir Abdelkader Bayna, membre du bureau politique de l’USFP, précisant que «c’est la première fois que ce poste a été attribué à un ministre politique». «Le regretté fut un expert en matière juridique, il savait les arcanes et les rouages de la machine judiciaire, ce qui lui a permis de faire avancer substantiellement ce secteur», explique M. Bayna, rappelant, par ailleurs, les qualités de «l’homme de l’engagement», que ce soit aux côtés des militants socialistes, des défenseurs des droits de l’Homme, ou  des robes noires. Avocat à Rabat depuis 1962, le défunt avait occupé le poste de secrétaire général du Barreau de Rabat.
Le regretté Bouzoubaâ incarna à merveille le rôle de «l’avocat des bonnes causes». Le Maroc entier se souviendra de l’action de ce grand patriote.