Economie

Le CMC appelle à un réglement rapide

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«La montée des enchères autour de ce dossier risque de porter atteinte à l’image de la société Lydec, cotée en Bourse». Tel est le commentaire fait par le Centre marocain de conjoncture (CMC), et publié sur son site, à propos de la situation dans laquelle piétinent l’autorité délégante et la Lydec depuis quelques temps. Et d’ajouter, pour souligner la nécessité de régler au plus vite ce litige que «la conjoncture actuelle où l’indice du coût de la vie érode le pouvoir d’achat ne fait qu’alimenter les mécontentements… Des mécontentements de consommateurs rapidement influençables par des hausses de tarification». Serait-ce une situation d’impasse? En tout cas, le CMC y voit plutôt une situation où «rien ne va plus entre les responsables de la Lydec et les élus locaux». En ce sens que le centre met en avant le fait que la nouvelle direction du gestionnaire d’eau et d’électricité pour la ville de Casablanca devra s’expliquer rapidement sur certains points. Par ailleurs, le CMC commente même le départ de certains responsables au sein du gestionnaire délégué comme étant un élément qui a joué en défaveur de l’avancement, vers l’amiable, du conflit entre les deux parties. «la communication entre le staff actuel et les élus locaux est très tendue», commente-t-il. 
En outre, un communiqué diffusé récemment par la Lydec est, semble-t-il, déjà une réaction de la part de cet établissement. Dans ce document, le gestionnaire délégué explique que «la distribution des dividendes n’a pas affecté ses capacités d’investissement. Par ailleurs, le coût de l’assistance technique est d’une moyenne inférieure à 1,8% du CA depuis 2003, correspondant au niveau de prestation».
Ce blocage, ainsi, nécessite selon le Centre marocain de conjoncture qu’un plan de communication de prise soit instauré «sans plus tarder auquel cas l’affaire risque de devenir plus une affaire politique que sociale». Au-delà d’un simple conflit, toute la base d’un programme est mise en cause selon la même source qui commente que «la mission première de l’entité est d’assurer une prestation d’utilité publique. Perdre de vue cet objectif premier risquerait de créer des dérapages. Une philosophie qui ne rentre d’ailleurs pas dans l’optique de l’INDH». D’ailleurs, La révision du contrat de gestion déléguée avec la Lydec a été au menu, jeudi dernier, du Conseil de la Commune urbaine de Casablanca.
Un rapport élaboré par une commission du Conseil a fait état des points conflictuels entre le délégataire et l’autorité délégante concernant le contrat de distribution d’eau, d’électricité et des services d’assainissement liquide au niveau du Grand Casablanca. Rappelons que sur la période (1997-2006), les points conflictuels entre les deux parties se rapportent aux écarts sur engagements contractuels, la distribution des dividendes de manière anticipée, la libération du capital et l’attribution d’assistance technique. Quant à la période 2007-2027, les points conflictuels se rapportent à la rémunération du délégataire, l’assistance technique et la formule de révision des tarifs. Le Conseil a adopté une recommandation qui dénonce les pratiques de la Lydec et ses violations des termes du contrat. Le rapport fait part de propositions susceptibles  d’éviter la résiliation du contrat.

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