Le médiateur onusien dans les négociations de Manhasset, Peter van Walsum, a entamé, aujourd’hui, une tournée au Maghreb qui se poursuivra jusqu’au 14 février.
Selon la porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Michèle Montas, M. Van Walsum commencera son périple maghrébin par une visite au Maroc avant de se rendre en Algérie et à Nouakchott.
Cette tournée intervient conformément à ce qui a été convenu lors du troisième round de négociations de Manhasset sur le Sahara, en janvier dernier. Au terme de leur réunion, les parties avaient convenu de se retrouver du 11 au 13 mars à Manhasset pour un quatrième round de négociations.
Réuni, lundi, pour examiner l’affaire du Sahara dans le cadre d’une séance de consultations, le Conseil de sécurité de l’ONU a salué l’engagement des parties aux pourparlers à avancer vers des négociations plus intenses et plus substantielles. Le Conseil de sécurité a aussi exprimé son soutien à l’initiative de Peter van Walsum, l’envoyé personnel du Secrétaire général de se rendre dans la région pour des consultations approfondies afin de préparer la prochaine rencontre des parties à New York.Il faut rappeler que, depuis le lancement du processus de Manhasset, les délégations du Maroc, du Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie se sont rencontrées à trois reprises les 10 et 11 juin, les 18 et 19 août 2007 et les 7, 8 et 9 janvier 2008. Des réunions qui ont eu lieu sous la direction du médiateur onusien.
Au terme de la réunion du Conseil de sécurité, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, El Mostapha Sahel, a indiqué que le Maroc réaffirme sa volonté d’entrer dans des négociations sérieuses et substantielles, espérant que les autres parties saisissent l’occasion historique offerte par l’initiative marocaine d’autonomie pour la région du Sahara. «Le Maroc, soucieux d’épargner à la région du Maghreb les affres de l’insécurité et de l’instabilité, réaffirme sa disposition à entrer dans des négociations sérieuses et substantielles et à discuter tous les détails en vue de faire avancer le processus de négociations et parvenir, au plus vite, à un règlement de ce différend artificiel, qui n’a que trop duré, dans le respect de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et la préservation de son intégrité territoriale », a-t-il indiqué dans une déclaration à la MAP. Le problème, selon les déclarations de l’ambassadeur du Maroc, ne se trouve pas du côté du Maroc mais bien dans le manque de volonté de l’autre partie. « Le Royaume nourrit l’espoir que les autres parties saisissent la profondeur et la dimension de l’initiative marocaine qui constitue une occasion historique et qu’elles s’engagent dans ces pourparlers de manière sérieuse et responsable », a-t-il dit avant d’appeler le Polisario et l’Algérie à « cesser de propager des contrevérités et prôner l’escalade, attitude qui ne servira nullement, de l’avis de l’ensemble de la communauté internationale, le processus de négociations en cours ».
Un appel auquel l’envoyé onusien souscrit aussi mais qu’il lance avec la finesse diplomatique que lui reconnaissent les délégations participant au processus. À la veille de son déplacement dans la région, il a insisté sur « la nécessité de poursuivre de bonne foi le processus de pourparlers conformément à l’appel du Conseil de sécurité dans ses résolutions 1754 et 1783 », tout en mettant l’accent sur sa visite prochaine dans
la région.
Une bonne foi que le Conseil de sécurité a reconnue à la partie marocaine dans la résolution 1754 en se félicitant « des efforts sérieux et crédibles » entrepris par le Maroc « pour aller de l’avant vers un règlement » de la question du Sahara.
Analyse • O.D. |