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Ils tuent pour quelques gouttes d’eau-de-vie

Nous sommes à l’aube du mercredi 6 février. Un habitant du quartier des Carrières Thomas, quartier Sidi Moumen, à Casablanca, vient de quitter la mosquée après avoir effectué la prière d’Al-Fajr. En rentrant chez lui, il ne s’attendait pas à faire une découverte macabre. Jouxtant la baraque d’un cordonnier, et en face de quelques baraques détruites, le cadavre d’un homme, quadragénaire, gisant dans une mare de sang. Terrifié, l’homme est resté figé, pour quelques secondes, devant le cadavre, puis il a avisé quelques voisins qui n’ont pas hésité à alerter la police. Aussitôt, les éléments de la police judiciaire d’Anassi se sont dépêchés sur les lieux pour effectuer les premiers constats d’usage. Ils ont remarqué que le cadavre avait été poignardé au niveau de la poitrine. À côté de lui, une bouteille d’eau-de-vie et quelques documents éparpillés. Le premier pas que les limiers devaient franchir est d’identifier la victime. Une tâche qui était très facile puisque les habitants la connaissaient. Il s’agit de Nouredine qui n’habite pas loin du lieu du crime. Âgé de quarante-quatre ans, divorcé et sans enfants, il était émigré clandestin en Espagne durant plus de dix ans. Durant toute la période qu’il a passée en Espagne, il usurpait l’identité d’un Palestinien. Quand il a été découvert, il a été refoulé au Maroc. Depuis, il est devenu renfermé sur lui-même, préférant la solitude et les boissons alcoolisées. Depuis qu’il est retourné, contre son gré, chez lui aux Carrières Thomas, il est resté chômage et il se débrouillait pour avoir de quoi acheter sa dose quotidienne en boissons alcoolisées. De coutume, il picolait jusqu’à l’aube.
Qui l’a tué ? Plusieurs hypothèses ont été imaginées par les enquêteurs de la PJ d’Anassi. Dès le départ, les limiers ont pensé à Abdelmoula. Il s’agit d’un repris de justice qui semait la terreur dans le quartier en agressant les habitants. Ce jeune de trente-quatre ans, célibataire et sans profession est un soûlard et un drogué qui n’hésitait pas à agresser qui que ce soit pour le délester de tout ce qu’il portait sur lui. Un habitué des prisons. Il n’en sortait que pour y retourner quelques mois après.
Arrêté, Abdelmoula a avoué avoir été, la nuit du crime, en compagnie de son ami, Abderrahmane. L’enquête a révélé que ce dernier avait voyagé, le matin du même jour, vers Tanger. Il avait l’intention d’émigrer clandestinement.
« Si tu reviens pas, la police va m’arrêter ta sœur et moi… », lui a dit sa mère au téléphone tout en sanglotant. C’était la ruse qui l’a obligé à prendre le car et se présenter, jeudi 7 février, de son plein gré, devant la police d’Anassi. 
« Nouredine a refusé de partager avec nous sa bouteille d’eau-de-vie », a-t-il avoué.
Qui l’a tué ?
« Quand il a refusé, Abdelmoula l’a immobilisé en l’étouffant avec  sa main, et c’est là où je lui ai asséné un coup de couteau… », a-t-il ajouté.
Après la reconstitution du crime, le duo a été traduit, samedi  9 février, devant le parquet général près la Cour d’appel de Casablanca.

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