Editorial

Petit bonjour

Le match retour du débat entre Rajoy et Zapatero a tenu ses promesses. Pour la première fois, depuis 15 ans de vie politique espagnole, et à la faveur des prochaines législatives, les choses sont tirées au clair. Parfaitement. On peut dire qu’avec ce type de débat, que notre devoir de voisinage nous incite à suivre, les choix politiques se feront en responsabilité et en conséquence. Quant à nous, nos points de vue s’affûtent. Et surtout ne changent pas. Mariano Rajoy, le candidat du parti populaire, ne semble pas vouloir rompre avec les vieux démons de la droite espagnole. Et c’est malheureux pour une nation moderne, généreuse et dynamique comme l’Espagne. Des propos hasardeux sur l’économie. Une vision stratégique calamiteuse. Une xénophobie rampante. Une démagogie hyper prégnante. Le mensonge comme méthodologie de travail. Une approche du voisinage immédiat — au Sud, notamment — marquée par des stigmates coloniaux visibles etc. Des valeurs étranges et atypiques. Au total, il me semble, et je pèse mes mots, que c’est actuellement, en Europe, un des discours politiques les plus sous-développés pour un ex-parti de gouvernement qui prétend animer l’alternance démocratique dans son pays. Décidément, la dé-Aznarisation de la vie politique espagnole sera très difficile.Et surtout très longue.

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