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Deux homosexuels font chanter un chauffeur de taxi

Nous sommes au Tribunal de première instance de Casablanca. De coutume, la salle d’audience de la chambre correctionnelle est toujours archicomble. Le nombre des suspects qui y passent, quotidiennement, dépassent les vingtaines. Leurs familles, proches et amis se comptent par dizaines.  «Saïd et Mohamed… », a appelé le magistrat quand il a ouvert le onzième dossier programmé pour cette audience.  Deux jeunes hommes qui se tenaient au banc des accusés se sont levés. Un brouhaha a régné dans la salle d’audience. L’assistance est restée perplexe. Pourquoi ? Parce qu’elle croyait que l’un des deux jeunes hommes appelés à la barre était une jeune fille. Alors qu’il s’agissait en fait d’ un jeune homme qui s’appellait Saïd. Âgé de vingt-deux ans, il a demeuré sans profession depuis qu’il a quitté les bancs du collège.
«Tu es homosexuel ?», lui a demandé le magistrat avant de l’interroger «Partages-tu le lit avec des personnes du même sexe que toi ?». Saïd a répondu par l’affirmative ne  pouvant cacher sa tendance homosexuelle contrairement à son ami Mohamed. Âgé de vingt-quatre ans, ce dernier a nié être un homosexuel.  Dans ses déclarations consignées dans le procès-verbal de la police, il a avoué se prostituer en compagnie de son ami Saïd. Il leur a affirmé avoir été surnommé Chahinaz, alors que tout le monde appelle son ami Saïd, par Saïda.  «Non, M. le président, ce qui a été écrit dans le procès-verbal est faux… », a-t-il rétorqué. Et le magistrat lui a demandé ce qui leur est arrivé avec le chauffeur du petit taxi. «Rien, M. le président, ce n’était qu’un simple malentendu…», lui a-t-il répondu.
En recourant au procès-verbal, il ne s’agissait pas d’un simple malentendu. C’était une nuit du mois de février quand le chauffeur conduisait son petit taxi en quête d’un client. Tout d’un coup, il a remarqué deux personnes, bien maquillées, en vêtements de femmes, qui le hélaient. Il s’est arrêté.
Les deux personnes sont montés et lui ont demandé de les emmener pas loin sans lui indiquer la destination. Pas moins de quelques centaines de mètres, l’une des deux personnes l’a sollicité de s’arrêter. Le compteur a marqué dix dirhams.  «C’est toi qui dois nous verser de l’argent… », a lancé l’une des deux personnes au chauffeur de taxi. Ce dernier a tourné sa tête pour se rassurer qu’il s’agit effectivement de l’une d’elles qui lui a adressé la parole. Et il s’est rassuré qu’il s’agit bel et bien de deux homosexuels.
«Tu dois nous donner 100 dirhams ou bien on va t’accuser d’avoir couché avec l’un de nous en s’abstenant de le payer…», l’a menacé l’un deux.
Père de famille, le chauffeur de taxi a cédé à leur menace et leur a versé les cent dirhams. La deuxième personne lui a également demandé de lui donner cent dirhams pour ne pas lui faire un scandale. Énervé, le chauffeur a commencé à crier. Aussitôt, un fourgon qui effectue une ronde routinière s’est arrêté devant le taxi. Et les deux homosexuels ont été arrêtés. Ils ont été condamnés à trois mois de prison ferme.

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