Economie

Le marché monétaire régulé par B.A.M.

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Dans le cadre de sa nouvelle politique monétaire, Bank Al Maghrib vient d’annoncer la mise en application d’une série de mesures destinées à réguler les taux d’intérêt sur le marché monétaire interbancaire. Ces nouvelles dispositions concernent aussi bien la situation d’excédent que d’insuffisance de liquidités, et ceci par l’utilisation d’instruments qui laisseront fonctionner davantage les mécanismes de marché. Ainsi, la Banque centrale a décidé d’instituer, de façon permanente, la facilité de dépôt à l’initiative des banques et de continuer à effectuer les opérations de reprise de liquidités, non plus quotidiennement et à taux fixe, mais selon la procédure de l’appel d’offres hebdomadaire à taux variables. Le taux de rémunération par Bank Al Maghrib de la facilité de dépôt à 24 heures est fixée à 2,25 % pour constituer un plancher à l’évolution des taux sur le marché interbancaire. Les opérations de reprises de liquidités auront lieu chaque mercredi. Les taux respectifs des avances sur appel d’offres à 7 jours et de celles à 5 jours à l’initiative des banques demeurent inchangés, aux niveaux de 3,25 % et 4,25 %. Ces mesures qui prendront effet à compter du 7 janvier 2004, interviennent dans un contexte monétaire marqué par une sur liquidité bancaire structurelle. Cette donne s’est répercutée sur le fonctionnement du marché monétaire mais surtout sur la politique de Bank Al Maghrib. Cet excès de liquidité provient principalement de la progression des avoirs extérieurs nets de l’institut d’émission, suite notamment à la cession de 35 % du capital de « Maroc Telecom » et à l’importance des recettes voyages et des transferts des MRE. Ajouter à cela l’encaissement en juillet 2003 du chèque d’Altadis, le problème de la surléquidité se pose avec de plus en plus d’acuité. Dans sa note de sysnthèse relative à l’état de l’économie nationale, la DEPEG estime que l’excès de liquidité a été accentué également par l’attitude prudente des agents économiques. Les arguments avancés à l’appui demeurent « les encaisses oisives et la réticence des banques à réduire suffisamment les taux d’intérêt débiteurs ». Pour y faire face, Bank Al Maghrib a relevé le taux de la réserve monétaire de 14 % à 16,5 %, ce qui a permis le gel de 4,5 milliards DH d’excédents de liquidité. La Banque Centrale a également annoncé son intention de procéder à des opérations de reprises de liquidités aux taux de 3,25 % et autorisé le recours à des opérations de Swap de change. Mais, selon de nombreux analystes, l’intervention de Bank Al Maghrib pour la régulation et maîtriser la liquidité bancaire demeurera insuffisante si elle n’est pas accompagnée par la mise en place d’une réelle concurrence entre les établissements de crédit ainsi que la réduction des créances en souffrance.

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