Société

Abdellatif Benali est identifié comme le chef du réseau de Fès et Nador

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C’est un jeune Marocain de 25 ans qui serait à la tête du réseau terroriste de Fès et Nador. Abdellatif Benali, arrêté en février dernier au Maroc, vient d’être reconnu en Belgique comme la tête pensante du réseau incriminé. Fiché par les services belges, il faisait l’objet d’une surveillance policière et d’une enquête judiciaire au parquet fédéral. Les mêmes services ont essayé de resserrer l’étau autour du principal suspect, à la tête d’un réseau d’une dizaine de personnes, suite à la menace terroriste que ce réseau faisait planer en Belgique à la veille du dernier réveillon. La filière Benali aurait orchestré des projets d’attentats contre le siège du Parlement européen, un hôtel de luxe, et peut-être même la tour de 22 étages de la police fédérale de Bruxelles près de la gare du Nord, affirmait hier la presse belge. En dépit de la gravité des menaces, la police fédérale n’a pas procédé à l’arrestation de Benali. Mystère ? Et c’est au Maroc que les contours de ce mystère ont commencé à être élucidés. Tout a commencé en février dernier, quand, de retour de Belgique, Abdellatif Benali a été arrêté par les services marocains. Des organes de presse nationaux avaient alors évoqué l’arrestation d’un certain Abdellatif Bekkali, confondant le nom de Benali avec Bekkali qui, lui, est lié à une affaire de recrutement de kamikazes pour l’Irak, l’Afghanistan et le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé en 2005 Organisation Al Qaïda au Maghreb islamique. Il s’agissait plutôt d’Abdellatif Benali, un habitant de Molenbeek, à Bruxelles, lequel avait réussi à se rendre en début 2008 au Maroc. Mais l’escapade de ce dernier ne sera que de courte durée, il sera arrêté par les services marocains suite à des informations « discrètes » qui leur ont été fournies par leurs homologues belges. Mardi dernier, le parquet fédéral se refusait à tout commentaire, se contentant d’annoncer l’arrivée d’un nouveau juge d’instruction spécialisé dans les dossiers du terrorisme. Il est question de Patrick De Coster, un magistrat d’expérience que le parquet fédéral a désigné à un moment où la lutte antiterroriste en Belgique pèche par un essoufflement notoire. Les services belges avaient prêté le flanc à de vives critiques, au lendemain de l’arrestation d’Abdelkader Belliraj en février dernier au Maroc. Les renseignements belges avaient été accusés d’avoir assuré la couverture de ce suspect, un agent rémunéré même s’il est cité dans des dossiers de terrorisme et de grand banditisme. L’arrestation d’Abdellatif Benali vient aggraver les accusations contre les services belges, d’autant plus que ce dernier aurait planifié des attentats contre des institutions très sensibles en Belgique, dont notamment le siège du Parlement européen. Il y a lieu de relever qu’une enquête judiciaire est menée par les services marocains sur le projet terroriste de la filière Benali, qui visait également le Royaume. Une dépêche de l’agence officielle MAP citant des sources sécuritaires avait fait état de menaces sur le Maroc, sans toutefois préciser quelles ont été les cibles tracées par le réseau Benali. L’enquête en cours se chargera de lever le voile sur le dessein de cette filière. 

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