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Après 15 ans de cavale, «Le Rifain» arrêté dans une maison close

Nous sommes au quartier Al Wafa, à Mohammédia. Dans l’un des étages d’un immeuble, un appartement a été transformé en une maison close, un lieu où le plaisir se vend et s’achète comme toute autre marchandise et où le tapage nocturne est la règle jusqu’à l’aube. Une situation qui empêchait les voisins de dormir. Certes, les habitants de cet immeuble se sont adressés à la proxénète, propriétaire de l’appartement, lui réclamant de cesser de porter atteinte à leur voisinage. En vain. Et la solution ? Ils ont porté plainte contre elle. Les instructions ont été données à la police judiciaire de la capitale des Roses pour diligenter une enquête minutieuse afin de tirer l’affaire au clair. Les policiers devaient avoir une preuve tangible pour mettre en cause la proxénète et ses clients. Comment? Ils devaient mener des investigations et une surveillance permanente sur l’appartement. Récemment, vers 6 h 30 du matin, les enquêteurs étaient prêts à passer à l’acte. Ils ont effectué une descente dans l’appartement. Deux couples étaient, tous nus, sur deux lits, chacun dans une chambre. Dans une troisième chambre, la proxénète couchait avec un troisième client. Les six suspects ont été conduits au commissariat de police pour complément d’enquête. Les enquêteurs n’ont pas trouvé de difficultés pour interroger deux des trois client, ainsi que la proxénète et les deux filles de joie. Mais, ils n’ont pas réussi au départ à savoir pourquoi le troisième suspect, un quadragénaire, avait  tenté de s’échapper en les  menaçant et s’est abstenu de divulguer sa vraie identité. À chaque fois, il leur donnait de faux noms, prénoms et adresses. Pourquoi ? Les enquêteurs n’en savaient rien. Comment pouvaient-ils l’identifier ? Par les empreints digitales. Ils les ont aussitôt prélevées. En les affichant, ils ont compris pourquoi cet originaire de Nador tentait de rester anonyme. Qui est-il ? Il s’agit de M. S, alias « Le Rifain ». Ce trafiquant de drogue notoire faisait l’objet d’une dizaine de notes de recherche à l’échelle nationale et internationale pour trafic de drogue à l’échelle internationale, émission de chèques en bois et menace. Pire encore, il est en cavale depuis quinze ans. Il était à son trente-sixième printemps, quand il a été arrêté pour complicité à l’homicide par une arme à feu. C’était en fin 1991. Il a été jugé coupable et a été condamné à dix ans de réclusion criminelle. Après avoir passé moins d’une année à la prison de Nador, il a été transféré à la prison de Salé. Quelques mois plus tard, il est arrivé à s’évader. Entre temps, la police a été alertée que « Le Rifain» demeure dans une villa au quartier Belvédère à Casablanca. Une descente policière a été effectuée. Sans résultat ! La police n’y a trouvé que sa femme et ses enfants. Et lui ? Il a déjà pris la fuite. Depuis, il n’avait pas donné signe de vie jusqu’au jour où il a été découvert dans les bras d’une fille de joie dans l’appartement du quartier Al Wafa, à Mohammédia

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